Les Amazones : Drôles de dames
Avec Les Amazones, le Théâtre des Grands Chênes de Kingsey Falls propose un divertissement léger, mais drôlement efficace.
Élise Giguère
Photo : Mathieu Rivard
Larguée par son mari après 21 ans de mariage, Martine (Chantal Baril) déprime, jusqu’au jour où emménagent avec elle ses deux meilleures amies: Michou (Sylvie-Catherine Beaudoin), la femme d’affaires, et Anne (Marie-Lise Pilote), la fofolle de retour au pays après avoir travaillé 20 ans dans des Clubs Med.
S’ensuivra une sorte de lune de miel d’amitié où les trois "Belettes", comme elles s’appellent, s’en donneront à cœur joie dans leur nouvelle vie sans hommes. Elles visionneront des films en pyjama, boiront des litres de vin et passeront des coups de téléphone à la petite jeune qui a volé le mari de l’autre… C’est alors qu’entre en scène Guillaume (Luc Chapdelaine), le fils d’une amie, de passage à Montréal pour se changer les idées. La présence de ce jeune Adonis aura tôt fait de semer la zizanie chez les Belettes. C’est qu’il ne laisse personne indifférent, le Guillaume; pas même Stéphane (Guillaume Champoux), le jeune locataire gay d’à côté.
Écrite par Jean-Marie Chevret et mise en scène par Monique Duceppe, la pièce Les Amazones a été adaptée par Michel Tremblay, qui a fait un fort bon boulot pour truffer le tout de références québécoises. En ce soir de première, certains comédiens ont eu la langue fourchue, mais ont mené le tout avec un sens du punch indispensable à toute comédie de situations. Pour sa première au théâtre d’été, Marie-Lise Pilote offre une prestation à la hauteur des attentes. Avec son personnage de femme qui se croit irrésistible, l’humoriste, comédienne et animatrice se met en bouche les répliques les plus rigolotes de la pièce.
Côté "intrigue", on tique de voir trois femmes dans la quarantaine se pâmer comme des adolescentes et s’entre-déchirer pour un jeunot de 27 ans. Et disons qu’on voit venir la fin dès le début.
Parions toutefois que Jean-Bernard Hébert, qui vient tout juste de prendre les rênes du théâtre longtemps dirigé par Normand Chouinard et Marcel Leboeuf, connaîtra un bon succès avec cette pièce convenue, mais "qui fait très bien la job".
Jusqu’au 27 août
Au Théâtre des Grands Chênes
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