Ecce Mundo : Voici l’homme-orchestre
La grande revue musicale Ecce Mundo prend l’affiche cette semaine pour l’été dans son théâtre spécialement aménagé à l’intérieur d’un Pavillon sportif de l’UQAC méconnaissable. Belle nouveauté de cette sixième édition: l’arrivée dans l’équipe de Jean-Luke Côté, maître de cérémonie.
Si Ariane Blackburn, directrice générale d’Ecce Mundo, savait qu’elle avait fait un choix judicieux en invitant Jean-Luke Côté à se joindre à la revue musicale en tant que maître de cérémonie, elle ne se doutait pas à quel point ce rôle colle à la peau de l’artiste, comme un gant blanc, un costard sur mesure, un haut de forme ajusté. Elle le savait, elle le sentait aussi que ce nouveau venu avait du talent, elle était évidemment au courant de plusieurs de ses réalisations – on n’engage certes pas un maître de cérémonie à la légère! -, mais lorsqu’il a commencé à dérouler son impressionnante feuille de route, la directrice générale s’est bien aperçue que cet homme cachait dans son sac à surprises beaucoup plus de cordes à son arc qu’elle ne l’espérait!
"Avec le départ de Georges-Nicolas en tant que chorégraphe et assistant à la direction artistique et à la mise en scène, j’ai dû engager quelqu’un pour nous aider dans ces fonctions", raconte Mme Blackburn, retraçant le cheminement menant jusqu’au nouveau maître de cérémonie. C’est Benoît Laroche, qui agit comme consultant à la mise en scène, qui a suggéré l’idée d’un maître de cérémonie et proposé Jean-Luke Côté. "L’idée, c’est de créer des transitions, d’ajouter un fil conducteur. Ecce Mundo, c’est une visite du monde; le maître de cérémonie se promène à travers le spectacle pour lier les tableaux et les présenter aux spectateurs. Je vais aussi participer à ma façon à chaque numéro. Tu peux écrire qu’il y aura de belles surprises!", lance ce dernier, qui semble avoir tout de suite bien compris le rôle qu’il a à jouer dans cette aventure.
Pour savoir à qui on aurait l’honneur cet été, on lui a demandé son pedigree. Le problème, c’est qu’on n’avait pas prévu une journée complète d’entrevue! C’est qu’il a du métier, le jeune homme. "Je suis né en Ontario", débute-t-il, aussi bien commencer par le commencement! "Tout jeune, je suis venu à Montréal pour prendre des cours de danse, de chant, de théâtre et de gymnastique. Je suis retourné ensuite à Toronto, où j’ai joué dans Cats le rôle de Mackavity (tu sais, le gros chat méchant)." Ensuite, pour résumer l’affaire, notre MC a joué dans toutes les plus grosses productions de revues et de comédies musicales. Nommez-les: A Chorus Line, Evita, Les Misérables, Le Fantôme de l’opéra (tournée mondiale, s.v.p.), Grease (de Denis Bouchard, avec Marina Orsini et Serge Postigo), le film Chicago, Cabaret (mis en scène par Denise Filiatrault)… et ce, en anglais comme en français.
Entre l’une ou l’autre de ces productions, monsieur s’embarque sur des bateaux de croisière. "Pendant longtemps, j’ai été sur un bateau qui se promenait principalement dans les Caraïbes et qui présentait des gros shows de Broadway. C’est en jouant dans Barnum and Bailey sur ce bateau que j’ai appris à faire des trucs de cirque. Je peux te dire que ça renforce l’équilibre de marcher avec des échasses sur un bateau!" Dernièrement, à Montréal, il a présenté Bliss, une comédie musicale qu’il a lui-même écrite et mise en scène, et il a réalisé les chorégraphies de la populaire série Cover Girl à la SRC. À l’écouter, on s’étonne qu’il ait eu du temps pour venir passer l’été chez nous. "Le timing était parfait. Je voulais rester chez nous (c’est-à-dire au Québec) cet été et j’ai été accroché par Ecce Mundo. J’adore ce genre de spectacle où je peux utiliser plusieurs facettes de ce que je sais faire. C’est un show d’été varié, plein de couleurs et de musique avec des décors et des costumes magnifiques! C’est plein de bonne humeur! Et en plus, il y a un cancan! Donnez-moi un cancan et j’embarque!"
Jusqu’au 27 août
Au Théâtre Ecce Mundo
(Pavillon sportif de l’UQAC)
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