Toilette de soirée : Autour du spa
Toilette de soirée reprend du service. Après le retentissant succès des représentations de l’hiver, le Théâtre La Rubrique a voulu prolonger la fête de famille. Sortez votre toilette, cet été, on veille dans la salle de bain. Brin de causette avec quelques-uns des comédiens.
Remise en contexte: Toilette de soirée, écrite par Richard Thériault et mise en scène par Patric Saucier, a été jouée cet hiver par le Théâtre La Rubrique. C’est l’histoire, en temps réel, d’un party de famille dont le prétexte est l’inauguration d’une salle de bain somptueusement rénovée. Tragi-comédie, drame comique, comédie dramatique… le fait est que rire et larmes s’entremêlent, ce qui n’est pas encore courant pour du théâtre d’été. Néanmoins, cette particularité est complètement assumée par les comédiens et la direction du Théâtre.
SE REFAIRE UNE BEAUTÉ
"C’était clair que si on reprenait le spectacle, il était important de garder la même équipe", commente Benoît Lagrandeur, directeur artistique de La Rubrique dans la vraie vie, André sur scène. "Il y a entre nous une chimie qui va plus loin que de comédien à comédien. Je ne saurais pas expliquer exactement pourquoi, mais je sentais qu’il fallait qu’on reste la même gang. J’ai commencé à en parler aux comédiens en janvier, avant la fin des représentations, pour savoir s’il y avait un intérêt de leur part et s’ils pensaient être disponibles." "Mais même avant que Benoît nous en parle, on y avait tous déjà pensé! On le souhaitait tous", se souvient Guylaine Rivard, ou Monique dans la pièce. À 10 comédiens sur scène, il fallait une chance immense ou un très heureux hasard pour que tous se retrouvent quelques mois plus tard. "Certains ont dû faire un choix pour pouvoir être libres… mais ils ont choisi la famille! Alors on est tous là", poursuit Josée Gagnon, dit Suzanne.
De l’avis de tous les comédiens, le fait de reprendre la pièce est à la fois une chance et un plaisir. "Ce qu’on a vécu cet hiver va aider la production cet été, remarque Johanne Grenon, alias Gaétane, parce qu’on n’a plus besoin de toujours penser à comment est le personnage, comment il se tient, comment il réagit… maintenant, ce travail est fait, on est le personnage. On peut aller plus loin." "Oui, le défi n’est pas le même, approuve Josée. Maintenant, le défi, c’est de s’incarner vraiment dans le personnage, et en même temps de développer encore plus la complicité avec les autres personnages. Quand on commence un spectacle, on a trop de choses à surveiller: les déplacements, le texte… Maintenant, il y a une sorte de calme qui s’installe. On a quand même un stress, mais il est différent."
Pourtant, de l’extérieur, on ne remarquera pas de nettoyage majeur, pas de grand ménage. On ne déménage pas les meubles, on ne rénove pas la mise en scène. "C’est la première chose que Patric nous a dite quand on a fait le premier enchaînement: ça fonctionne, on ne change rien", raconte Guylaine. "Mais en même temps, il ne faut pas essayer de reproduire les mêmes mouvements qu’avant ou de refaire ce qui a bien marché la veille, continue Benoît. Il ne faut pas penser à hier, c’est là que ça plante. "Il faut être là au moment présent. C’est comme ça qu’on vit des moments magiques", enchaîne Johanne. Beau mot de la fin.
Du 7 juillet au 7 août
À la Salle Pierrette-Gaudreault
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