7e Ciel au Théâtre de l’Ancien Presbytère : Tiens v’là l’bonheur!

Qu’est-ce que le bonheur? Existe-t-il? Où peut-on le trouver? C’est à ces questions que tente de répondre la nouvelle création collective du Théâtre de l’Ancien Presbytère, 7e Ciel. La pièce a été écrite à huit mains, par le metteur en scène Louis-François Grenier et les quatre comédiens: Martin Boisclair, Mélissa Dion Des Landes, Émilie Gauvin et Martin Gougeon.

Lancée par le directeur artistique du théâtre, Martin Gougeon, l’idée du bonheur germe dans l’esprit des quatre autres créateurs depuis l’hiver dernier. En discutant entre eux, en écrivant chacun de leur côté et en s’échangeant leurs textes, ils ont conçu cette enfilade de numéros ayant pour thème le bonheur et présentés dans une formule cabaret.

Parmi les nombreux personnages, on compte une pauvre femme, Maryse Fleury (Mélissa Dion Des Landes), sur qui s’acharne le malheur, un groupe d’enfants qui participent à un concours d’art oratoire, une participante à une émission du style Transformation extrême. Sans oublier la petite famille qui, lors d’une paisible balade en voiture, frappe un chevreuil…

Le tout se déroule dans un décor imaginé par Martin Gougeon: une sorte de non-lieu où sont accrochés toutes sortes d’objets hétéroclites pouvant être associés au bonheur ou au plaisir. Tout est blanc, même les costumes, qui sont seulement rehaussés d’une petite touche de couleur. Avant chaque numéro, les comédiens vont chercher dans le décor les objets dont ils ont besoin, une ingénieuse scénographie attribuable aux contraintes d’espace sur scène.

"La salle, c’est un petit bijou, une petite salle très personnelle. On travaille beaucoup avec l’imaginaire, car on a une petite scène", souligne Mélissa Dion Des Landes, qui en est à sa quatrième saison avec le théâtre.

Les liens entre les numéros sont assurés par des transitions musicales ou par des capsules sur le bonheur. "On a choisi des chansons qui nous mettent de bonne humeur, comme Tout va très bien (Madame la Marquise), des chansons qui ont rapport avec notre thème et qu’on a théâtralisées", souligne Louis-François Grenier, qui signe sa troisième mise en scène pour le petit théâtre de Granby.

Fondé en 2001, le Théâtre de l’Ancien Presbytère a l’habitude des créations collectives. La troupe privilégie cette forme de création depuis les débuts, sauf pour l’année dernière, où elle présentait la pièce L’argent fait le bonheur, écrite en solo par Martin Gougeon.

"La création collective, c’est stimulant, mais ça demande beaucoup de travail. C’est tout un casse-tête! Juste le pacing (l’enchaînement des numéros), c’est tout un art, souligne le metteur en scène. Mais je suis très content du spectacle." En voilà un qui a touché au bonheur!

Jusqu’au 27 août
Au Théâtre de l’Ancien Presbytère
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