Culture amérindienne : Maison de la culture… amérindienne
Scène

Culture amérindienne : Maison de la culture… amérindienne

Une journée dédiée à la culture amérindienne a lieu ce samedi à la Maison des arts et de la culture de Brompton.

Avec sa vue imprenable sur la rivière Saint-François, la Maison des arts et de la culture de Brompton est située à un ancien carrefour névralgique pour les peuples abénakis. Durant des siècles, des Amérindiens partaient des États-Unis et parcouraient tout un circuit de lacs et de rivières pour aller pêcher l’anguille dans le fleuve Saint-Laurent. Le site de la Maison de la culture faisait partie des points d’arrêt importants, les voyageurs ayant à faire du portage sur un mille à cet endroit précis. Des pétroglyphes ont même été trouvés en 1963, sur un rocher situé non loin de là, et conservés depuis au Musée de la nature et des sciences. "Les Abénakis appelaient ce lieu Pinihlansik. Ça veut dire là où la chute d’eau tourbillonne", explique Louise de Broin.

La conteuse de Bromptonville fait partie des invités qui participent au happening organisé ce week-end. Après un après-midi consacré à des ateliers pour les jeunes, un grand souper à saveurs amérindiennes sera servi aux gens qui auront pris le temps de réserver leur place d’ici vendredi à 18 h 30. La troupe Mikwöbait prendra la relève à 20 h avec ses interprétations de danses et de chants traditionnels amérindiens. La soirée se poursuivra avec un grand feu de joie animé par les contes de Louise de Broin, Nicole O’Bomsawin et Bob Bourdon. Ce dernier est bien connu pour son travail de guide spirituel auprès de prisonniers autochtones, qu’il aide à retrouver leurs racines et leurs traditions. De son côté, Nicole O’Bomsawin, en plus d’être à la tête de la troupe Mikwöbait, dirige le Musée des Abénakis d’Odanak, qui fut la première institution muséale québécoise dédiée à la culture autochtone.

Louise de Broin s’intéresse depuis longtemps à la culture amérindienne. Enfant, son imaginaire a été marqué par son arrière-grand-père, qui a écrit l’histoire des Hurons de Lorette et qui a été nommé chef honoraire par la tribu de l’endroit. Aujourd’hui, elle traîne dans son baluchon une douzaine de contes amérindiens, qu’elle a surtout traduits de l’anglais. Samedi soir, en plus de raconter l’histoire de vie de son arrière-grand-père, elle contera la légende du huard, un conte sioux sur l’histoire de la fin du monde et un autre mettant en scène l’assemblée des animaux. "Je trouve que ce sont des contes qui apportent de belles valeurs sur le respect et la compréhension de la nature. Pour les peuples autochtones, tout est vivant Pas seulement les animaux, mais les plantes, les pierres et l’eau. Ça me touche beaucoup."

En parallèle à l’événement, la Maison des arts et de la culture présentera l’exposition d’arts visuels Couleurs et légendes de Carmen Plamondon, une artiste qui s’inspire des symboles amérindiens.

Le 16 juillet à partir de 18 h 30
À la Maison des arts et de la culture de Brompton
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