Théâtre des Gens de la place : Un autre dindon au four
Scène

Théâtre des Gens de la place : Un autre dindon au four

Le TGP, après un hiver douillet à la Maison de la culture de Trois-Rivières, découvre les joies du théâtre d’été à… Shawinigan! Entretien avec la comédienne Véronique Buisson.

Le succès du Dindon de Feydeau, présenté l’hiver dernier à Trois-Rivières, a été tel que le Théâtre des Gens de la place s’est fait offrir de monter six soirs sur la scène du Collège de Shawinigan. Si le mordant de la pièce a été conservé, quelques portions ont été coupées, des personnages ont changé de visage. Ainsi, l’œuvre, qui repose sur les pièges de l’infidélité, se garde de nouvelles surprises.

"Comme certains n’ont pas pu revenir cet été parce qu’ils avaient d’autres obligations, on joue avec de nouveaux comédiens. Donc, ça fait que les personnages se modifient; ils ne sont pas nécessairement joués de la même façon qu’ils l’étaient avec les anciens. Moi, j’ai l’impression que mon personnage a changé. J’ai beaucoup plus d’assurance. Je la connais, Lucienne. Je l’ai vue évoluer. Et là, avec Patrick Lacombe qui joue Vatelin d’une façon plus naïve, Lucienne peut avoir un rôle beaucoup plus orgueilleux", explique Véronique Buisson, comédienne qui a fait partie des deux différentes distributions.

Changer de partenaire de jeu a-t-il été dérangeant au départ? "Non. Peut-être parce que c’est Patrick Lacombe… et que c’est lui qui a fait la mise en scène de cette pièce. C’est lui qui nous a appris à bouger, c’est lui qui nous a donné notre énergie. Et il arrive très, très bien à soutenir celle-ci. La dynamique entre Pontagnac, Vatelin et Lucienne est explosive. La chimie s’est installée dès le départ. Dès la deuxième pratique, Patrick nous surprenait avec de nouveaux mouvements. […] On est prêts. Et j’ai tellement l’impression que c’est du théâtre d’été. On a un peu changé la pièce. Il y a des comédiens qui ne pouvaient pas revenir, donc l’acte deux a été un peu raccourci et ça l’a dynamisé."

D’ailleurs, les comédiens ont énormément de plaisir à plonger dans cet univers modifié, où certains personnages de soutien viennent ajouter un peu de piquant. "C’est le fil conducteur pour dire aux gens: "N’oubliez pas, c’est toujours de l’absurde, du ridicule. Vous n’avez pas fini d’en voir et continuez à garder ce mood-là"", conclut-elle en pensant au personnage du domestique.

Les 15, 16, 22, 23, 29 et 30 juillet
Au Collège Shawinigan
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