Le Moulin à vent : Dans le vent
La troupe Le Moulin à vent présente Jour de fête à la Station J au Festival des traditions du monde, une formule hybride entre le spectacle et l’animation qui réunit arts forains, numéros de cirque, théâtre, jeux et sports traditionnels.
Les artistes – acrobates, jongleurs, comédiens, bonimenteurs – s’appliquent à faire participer le public. "De nos jours, on oublie de jouer. On ne s’amuse pas. Le jeu, ça ne fait pas sérieux… Nous, on fait descendre les gens dans l’espace. On leur permet de s’exercer, d’expérimenter et de vivre une expérience. Un de mes plus beaux moments, cet été, fut quand mon personnage de guichetier, Vincent Duchemin, a dansé et chanté avec une dame de 94 ans. Ou lorsque j’ai aperçu un adulte, à genoux avec les enfants, tentant de résoudre un tangram chinois, une sorte de casse-tête qui existe depuis des millénaires", confie le directeur artistique et membre fondateur du Moulin à vent, Christophe Meunier.
Jour de fête à la Station J met en scène le train Gaïa, revenant d’un tour du monde en 80 jours. Pendant sa halte à la gare, où des mécanos doivent lui refaire une beauté, on organise une grande fête. Les dizaines de jeux traditionnels, glanés dans tous les pays et toutes les époques, ont de quoi désennuyer les passagers. Un espace distinct, le Quai des sensations, est consacré aux arts du cirque. "Des défis sont lancés aux visiteurs: marcher à 10 pieds de hauteur sur un fil de funambule ou grimper comme l’acrobate." Tous les éléments du décor sont construits avec des matériaux naturels et s’adaptent facilement à l’environnement dans lequel ils sont déployés. Le spectacle interactif s’appuie sur une trame de fond, mais laisse une place importante à l’improvisation.
Ce genre de manifestation, fréquent en Europe, est peu exploité en Amérique du Nord. Fondé en France en 1994, le Moulin à vent a sillonné les routes de Normandie et présenté des spectacles dans plusieurs petites localités. Lorsque son fondateur a immigré au Québec en 2001, il a importé le concept. "J’ai réuni un groupe d’artistes multidisciplinaires dans le but d’aller rencontrer les gens et d’échanger avec eux. Tout naît dehors. Avant que le théâtre ne soit enfermé dans les théâtres et que le cinéma ne soit enfermé dans les cinémas, ça se faisait à l’extérieur", affirme Christophe Meunier, qui lutte de cette façon contre l’élitisme culturel.
Parmi ses projets, il souhaite diffuser Jour de fête à la Station J dans des festivals d’automne et d’hiver et dans des arénas. Il entend aussi organiser des événements en partenariat avec la France et, éventuellement, avoir un port d’attache où des représentations pourront avoir lieu régulièrement.
Du 12 au 14 août
Au Festival des traditions du monde
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