Steeve Diamond : Copie conforme
Scène

Steeve Diamond : Copie conforme

Steeve Diamond a fait le ménage. Désormais appuyé par un gérant qui tend l’oreille, l’imitateur monte son troisième spectacle (deuxième en solo) selon ses inspirations.

U2, Bon Jovi, Scorpion, Aerosmith… Après deux années à bosser en dehors du circuit de la scène, Steeve Diamond renoue avec ses vieilles idoles de la chanson anglophone. S’il les incarnait déjà lors de ses prestations corporatives, il leur donne une place de choix dans son nouveau one-man-show, qu’il raffine tranquillement pour la première qui aura lieu en novembre à Montréal.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’imitateur originaire de Saint-Barnabé n’intègre pas ces personnalités en suivant le désir de percer le marché américain ou canadien-anglais, bien que cela servira sans doute au moment où il taquinera l’Europe. D’entrée de jeu, il signale qu’il leur a donné sa voix par pur plaisir personnel. Cela marie l’utile à l’agréable. "Quand on aime bien la personne qu’on imite, ce n’est pas fatigant de la travailler et d’aller chercher toutes ses facettes. Il n’y a pas juste la voix… Il y a comment elle bouge sur scène, comment elle se déplace", explique l’inconditionnel de Bono. L’humoriste ne met cependant pas une croix sur le passé. Il continue de bâtir sur ses bases solides. "J’ai gardé mes grandes pointures québécoises… Ginette Reno est de retour dans un tout nouveau numéro. Elle nous raconte son voyage sur l’île de Madagascar, dit-il. Ce que j’aime surtout, c’est amener mes imitations dans un contexte différent. J’ai Mike Ward qui fait une émission de cuisine. C’est vraiment absurde!" Cet intérêt pour l’humour un peu loufoque l’a d’ailleurs poussé à créer un personnage plus grand que nature. "J’ai une caricature du nouveau parrain de la mafia. C’est assez tordant, ce numéro-là, parce qu’on s’aperçoit assez vite que ce n’est pas le parrain de la mafia, mais plutôt le parrain de son neveu!"

De passage à Trois-Rivières, le Mauricien présentera une version esquissée de son troisième show. À la recherche de la meilleure recette possible, il testera alors les ingrédients qu’il a sous la main. "Là, on n’est plus à l’étape d’essayer des numéros et de trouver un pacing qui a du bon sens", soutient celui qui laissera l’honneur à un collègue de la radio de réaliser la mise en scène. "J’étais assis chez moi un soir et je me disais: "Mon Dieu, qui pourrait faire ma mise en scène?" Là, je me disais que ça me prenait quelqu’un qui avait une bonne oreille musicale, qui avait fait de l’humour et qui avait déjà fait du théâtre – parce qu’il y a aussi des personnages dans le spectacle. Et le nom qui a flashé a été: Normand Brathwaite."

Steeve Diamond, qui vante la variété, découpera la soirée en différents blocs thématiques: "Il n’y a pas vraiment de fil conducteur. Je trouve qu’avec ça on s’enferme dans une boîte, d’où on ne peut plus sortir. Je ne veux pas juste avoir un thème. Je suis un gars qui est assez curieux. Donc, j’aime ça aller fouiller un peu partout."

Du 18 au 27 août, du jeudi au samedi
Au Maquisart
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