Le Rendez-vous des arts : Passer à l'ouest
Scène

Le Rendez-vous des arts : Passer à l’ouest

Le Rendez-vous des arts de l’ouest de l’île tend la perche aux publics les plus divers avec un volet de danse interactive.

Le Rendez-vous des arts a laissé l’artistique prendre le pas sur l’artisanal depuis quelques années. Si son édition 2001 privilégiait déjà les arts visuels, la présente mouture offre cette fois une place de choix à la danse contemporaine. Un accent certes imputable à la directrice artistique de l’événement, Diane Perrault, qui milite depuis longtemps dans le milieu de la danse au Québec. Si son emploi à la tête de la Salle Pauline-Julien (qui diffuse une large part de danse) l’accapare maintenant à temps plein, elle n’en oublie pas ses premières armes.

On retrouve donc cette année deux événements en danse contemporaine, dont le festif Osez de Karine Ledoyen. Créé pour la première fois en 2002 à St-Jean-Port-Joli, le concept superpose processus de création et représentation. Dirigés par un chorégraphe invité pendant quelques jours, les interprètes y présentent chaque soir et en plein air le fruit de leur travail. Après Harold Rhéaume et Dominique Porte, c’est au tour de la chorégraphe Lina Cruz (Inspirations fugitives) de prendre le relais. "Le Rendez-vous des arts offrira une continuité au projet, car notre événement a lieu environ une semaine après celui de St-Jean-Port-Joli, explique Diane Perrault. Le principe demeurant le même, Lina Cruz travaillera par accumulation afin de présenter également dimanche un spectacle global."

L’autre événement fait appel à la bande de La 2e Porte à gauche, jeune maison de production nous ayant joyeusement étonnés en février dernier avec le Projet Vitrines au centre-ville de Montréal. Cette fois, la compagnie offre une variation de leur bal moderne, une occasion à saisir pour ceux qui désirent se métamorphoser en danseurs et en danseuses d’un jour sous la direction d’un chorégraphe professionnel. "Je connaissais leur concept de bal moderne, affirme Perrault, et je me suis dit qu’il était peut-être possible d’en faire un événement plus familial, qui rejoint le plus grand public possible." Le Bal champêtre offrira donc un atelier de danse en plein air menant à une chorégraphie de groupe. "Nous aurons peut-être un public qui s’étendra de 7 à 77 ans, alors ce ne sera pas trop physique tout en demeurant à l’image de la gestuelle contemporaine."

Également présidente de l’organisme La danse sur les routes du Québec, Diane Perrault avoue son inquiétude au sujet de l’accessibilité de la danse: "Je me sens interpellée par la fragilité de cette discipline. J’essaie de donner aux interprètes et chorégraphes des opportunités de travail, d’expérimentation et d’expertise qui soient favorables pour eux, mais aussi pour le public. Il faut que les gens voient beaucoup de danse pour se faire une idée. On n’aime pas tout ce que l’on voit au cinéma, mais on y retourne, car le rapport critique a pu se développer. C’est exactement ce qu’il faut encourager."

Du 25 au 28 août
Sur le site du collège Gérald-Godin