Rentrée danse : Danse en couples
Scène

Rentrée danse : Danse en couples

En danse cet automne, les spectacles iront par deux…

Deux grandes compagnies étrangères sont à découvrir cet automne au Grand Théâtre de Québec. D’abord, le Centre chorégraphique national de Grenoble de Jean-Claude Gallotta avec Trois Générations le 27 septembre. Le 14 novembre, les 14 danseurs de Danzahoy feront une première apparition au Québec. La compagnie vénézuelienne donne dans le tango contemporain métissé de joropo, la danse traditionnelle du pays.

La Rotonde ouvre sa saison avec José Navas, le 5 octobre. Quoique solidement implanté à Montréal avec sa Compagnie Flak, il est lui aussi originaire du Vénézuela. Très apprécié par le public de la Rotonde il y a sept ans, le chorégraphe a exceptionnellement droit à quatre soirées. Portable Dances se compose de trois œuvres, un solo, un duo et un trio. La compagnie montréalaise Louise Bédard Danse est elle aussi de retour à la Salle Multi. Inspiré des collages de la dadaïste Hannah Höch, le spectacle Ce qu’il en reste joue à découper les corps des six danseurs, grâce à un dispositif scénique sophistiqué. Du 3 au 4 novembre, soit la semaine suivant la grande première à Montréal.

Après le succès de l’an dernier, les Lundis de la danse nous reviennent. Rappelons la formule: les décors du Théâtre de la Bordée sont offerts à un chorégraphe pendant les représentations de la pièce à l’affiche. Le 10 octobre, Daniel Bélanger dévoilera le fruit de sa fugace création inspirée des décors d’En pièces détachées. Mario Veillette et Marie-Josée Poulin se partageront ensuite ceux de la Leçon d’anatomie le 21 novembre, à raison d’une demi-heure chacun.

Mario Veillette est également de la programmation de Mouvements d’intimité, la série à petit déploiement de la Rotonde. Le concept de Prêt-à-porter est similaire à celui des Paysages-manteaux (2003). Sa complice Julie Pichette dansera avec les costumes-objets qu’elle a elle-même conçus. Du 7 au 10 décembre.

Les décontractées CorresponDanse de Lydia Wagerer amorceront leur huitième saison le 18 septembre par une improvisation regroupant danseurs et musiciens de Québec. Deux événements permettront ensuite de voir des œuvres plus achevées, les 21 et 22 octobre, puis les 16 et 17 novembre. Chaque fois, on mélange artistes de Québec, de Montréal et d’ailleurs.

Comme les années impaires sont des années "avec", nous aurons donc droit au Casse-Noisette en 2005. Les Grands Ballets Canadiens de Montréal seront à leur rendez-vous de décembre, du 1er au 4. Barbe Bleue d’Hélène Blackburn vise un public de 6 à 16 ans. Ce spectacle présenté le 25 octobre à l’Auditorium Joseph-Lavergne s’inscrit dans la série Contexte, qui marie littérature et arts de la scène.

Le 13 novembre en après-midi, le Ballet de Québec donnera le ballet Cendrillon. La jeune compagnie dirigée par Christiane Bélanger réunit danseurs professionnels et jeunes en formation. La chorégraphe crée aussi des pièces contemporaines avec la compagnie qui porte son nom. À l’affiche du 27 au 31 octobre: Les Sorcières de Salem. Pile pour l’Halloween!

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À surveiller : Jean-Claude Gallotta

Jean-Claude Gallotta

Jean-Claude Gallotta

fait partie des chorégraphes français qui ont forgé l’histoire de la danse contemporaine en France. Mouvements vifs, références au quotidien, la vingtaine d’œuvres qu’il a créées avec son Groupe Émile Dubois s’ancrent dans la réalité. Gallotta a beaucoup travaillé à démocratiser la danse. Ses spectacles sortent des lieux habituels pour investir l’espace public: rue, brasserie, piscine… Préoccupé par l’aspect social de la danse, il intègre à plusieurs reprises des non-danseurs dans ses pièces. Il n’hésite pas à mélanger les générations, à montrer des corps qui sont hors des normes de la danse.

Avec Trois Générations, que nous pourrons voir le 27 septembre au Grand Théâtre, il s’intéresse au mouvement dans un corps hors d’âge. En effet, en plus de son habituel groupe de virtuoses, deux autres groupes participent à l’œuvre: de jeunes élèves de moins de 10 ans et des danseurs dans la soixantaine. Il sera intéressant de revoir dans sa maturité l’enfant terrible de la danse française des années 80. Son dernier passage au Québec remonte en effet à 1987 lorsqu’il était venu présenter Mammame au Festival international de nouvelle danse de Montréal.