Rentrée dans la danse
Scène

Rentrée dans la danse

La rentrée danse a des couleurs vives, alors qu’une horde de chorégraphes renommés et de jeunes découvertes se côtoient pour composer une programmation fort attrayante.

DANSE DANSE

C’est avec un canon inéluctable que la 8e mouture de la série Danse Danse inaugure la saison 2005-2006: le retour tant attendu de Jean-Claude Gallotta. S’étant fait rare ces dernières années, le célèbre chorégraphe français débarque avec son inusité Trois Générations, qui rassemble 24 danseurs de trois générations reprenant tour à tour la même chorégraphie avec l’éloquence de leur âge. Au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, du 29 septembre au 1er octobre.

La compagnie française laissera ensuite la place au Carré des Lombes, qui revient à Danse Danse avec la toute nouvelle création de Danièle Desnoyers. Conçue pour cinq danseurs et un musicien, Play It Again! sera présentée en codiffusion avec l’Agora de la danse, du 5 au 15 octobre. Suivra la reprise du Stolen Show (xspectacle( de (bjm_danse( – Les Ballets Jazz de Montréal, une collection de trois œuvres de Crystal Pite qui a fait salle comble en septembre dernier. Les 24, 25 et 26 novembre, au Centre Pierre-Péladeau.

LES GRANDS BALLETS CANADIENS DE MONTRÉAL

Malgré leur récent plongeon dans l’univers du ballet actuel, les GBCM nous promettent chaque année un nouveau ballet intégral. La saison s’amorce donc avec la première mondiale de La Bête et la Belle du chorégraphe Kader Belardi, danseur étoile du Ballet de l’Opéra National de Paris. Traversant fantasmes et mythologies, ce ballet sur pointes évoque l’animalité en chacun de nous. Présenté au Théâtre Maisonneuve du 20 septembre au 5 novembre.

Cette version contemporaine du conte La Belle et la Bête précédera la visite du Royal Winnipeg Ballet, invité à présenter Dracula, tel que promis à la suite de l’annulation de la prestation prévue en 1999. Si l’on se fie à l’amoncellement de critiques dithyrambiques, cette prestigieuse production néoclassique de l’ex-soliste Mark Godden devrait séduire. À la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, les 24, 25 et 26 novembre.

DANSE-CITÉ

Pour entamer sa 24e saison, Danse-Cité propose Un étranger, une création de Guylaine Savoie. Inscrite dans le cadre de la série "Traces hors sentiers", cette fiction chorégraphique invite le spectateur à découvrir la couleur de la peur par la mystérieuse rencontre de la matière et de la lumière. Du 19 au 22 octobre et du 26 au 29 octobre, au Théâtre La Chapelle.

TANGENTE

Toujours aussi fournie, la programmation de Tangente s’ouvre sur Danses buissonnières, un ralliement hétéroclite de jeunes chorégraphes de la relève qui se tiendra du 5 au 9 septembre. Ensuite, en octobre, ne ratez pas la fantasque Nancy Leduc avec son solo Seule sur un pouf (du 6 au 16) ainsi que la renommée Sarah Bild avec Mutiny (du 27 au 30). Talonneront entre autres Hinda Essadiqui et Katie Ward (du 3 au 6 novembre), Alexandra L’Heureux (du 17 au 20 novembre), Menka Nagrani et France Geoffroy (du 1er au 4 décembre) et Élodie Lombardo (du 8 au 11 décembre).

AGORA DE LA DANSE

Outre la codiffusion de la pièce Play It Again! de Danièle Desnoyers, cet automne, le Studio de l’Agora accueille nuls autres qu’Estelle Clareton et José Navas. Invitée par la compagnie Montréal Danse, Clareton présentera, du 14 au 24 septembre, Furies Alpha 1/24. Voyage vibrant de passion, cet amalgame de rage et de tendresse explore l’expression de la colère.

Du 19 au 26 octobre, place à Navas, qui approfondit sa quête de légèreté avec Portable Dances, une œuvre en trois volets: Pas de Deux for Four Dancers, Solo with Light (interprété par le chorégraphe) et Trio in White. Faisant écho à l’œuvre de l’artiste visuel Robert Rauschenberg, José Navas explore la complexité du mouvement et, avec la collaboration du compositeur Alexander MacSween, utilise les voix des danseurs pour uniques instruments musicaux.

Également au programme de l’Agora, dans le cadre du Festival international de la littérature, les 19 et 20 septembre, sera présenté Du vent!, spectacle dit "pluridisciplinaire, pluriethnique et plurilinguistique" conçu par l’écrivaine et journaliste Aline Apostolska et chorégraphié par Hinda Essadiqui.

USINE C

Après sa brillante création Pluie, Sylvain Émard revient à l’Usine C, du 13 au 22 octobre, pour la première de Temps de chien, second volet du cycle Climatologie des corps. Incorporant la vidéo, cette pièce se veut une incursion dans un univers métaphorique où le climat représente les éléments extérieurs qui affectent la vie des êtres.

Du 25 au 30 octobre, c’est Louise Bédard Danse qui investit les planches de l’Usine C avec Ce qu’il en reste. Second volet d’Itinéraire multiple, cycle de création explorant l’univers d’artistes femmes, ce nouvel opus chorégraphique de Louise Bédard s’inspire de Hannah Hoch, dadaïste allemande. Enfin, du 16 au 19 novembre, sera accueillie Anne Teresa de Keersmaeker, de la compagnie belge Rosas, avec son solo Once, inspiré de ballades de protestation de Joan Baez.

CINQUIÈME SALLE

Vouée à l’inspiration et à la découverte, la Cinquième Salle de la Place des Arts propose, du 8 au 12 novembre, le spectacle nyctalope Light de la compagnie belge Mossoux-Bonté, un mariage d’ombre et de technologie pour contrer la peur du noir. Par la suite, du 8 au 10 décembre, la Compagnie Marie Chouinard célébrera les 10 ans de dévouement de l’interprète et chorégraphe Carol Prieur avec Pleins Feux sur Carol Prieur, une série de solos incluant la première de bODY_rEMIX/gOLDBERG_vARIATIONS.