TGP : Une aspirine pour deux
Scène

TGP : Une aspirine pour deux

Le TGP se paye une pièce de Woody Allen pour commencer la saison. Il flirte avec la névrose dans Une aspirine pour deux.

Content de ses premiers pas avec Traces d’étoiles présentée en novembre 2003, Charles Guillemette chausse à nouveau les souliers de metteur en scène. Attiré par le théâtre américain, il donne vie à Une aspirine pour deux, une pièce de Woody Allen qui marche sur le fil étroit de l’absurde et de la folie.

Bien que l’œuvre soit une comédie, le propos d’Une aspirine pour deux n’a rien de rigolo. Celle-ci raconte les états d’âme d’Allan Félix (Martin Francoeur) qui vient tout juste d’être largué par sa femme (Cindy Rousseau) et qui est recueilli chez un couple d’amis (Martin Bergeron et Éveline Charland). "C’est l’histoire des trois. Et à travers ça, il y a Humprey Bogart (Behzad Adib) tout droit sorti de son film Casablanca qui vient aider Allan en lui donnant des conseils. C’est très drôle, soutient le créateur. C’est le cheminement d’Allan à travers la relation avec son couple d’amis, à travers le fait qu’il se rapproche de la femme de son meilleur ami et qui en tombe même amoureux, et à travers ses tentatives de relations et de ses fantasmes." Il poursuit: "Il y a des fantasmes et des rêves d’Allan qui sont vraiment mourants. Ce sont de gros clichés. Mais, comme ça vient de Woody Allen, ça passe tellement bien."

Étrangement, Martin Francoeur correspond mal à l’image qu’on peut se faire d’un Woody Allen. Est-ce voulu? "On ne voulait pas tomber dans le piège de faire le casting d’un petit maigre avec de grosses lunettes – oui, il va avoir des lunettes! – parce que les comparaisons sont trop faciles après. On voulait un Allan, et non un Woody Allen, que Martin s’approprie. Donc, il l’a travaillé avec les indications que je lui ai données. Et ce qui est intéressant avec Martin, comme il est un comédien d’expérience, c’est qu’il a une palette assez large et qu’il est autant capable de jouer très centré sur lui que vers les autres."

Un peu stressé à la veille de la première, Charles Guillemette, dont le métier est d’organiser des événements, caresse déjà un autre rêve de mise en scène. Il bosse sur un projet de "road movie" théâtralisé qui verra le jour quand le temps se fera plus généreux.

Les 8, 9, 10 et 15, 16, 17 septembre
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