Patrick Groulx : À vol d'oiseau
Scène

Patrick Groulx : À vol d’oiseau

Amoureux de la vie, Patrick Groulx se plaît à créer des événements inusités: rassemblement de câlins, marche de Montréal à Québec pour amasser des dons pour Opération Enfant Soleil… les 29 et 30 septembre, il amène sa folie par chez  nous.

Les cheveux en broussaille, l’œil espiègle, Patrick Groulx savoure chaque moment, chaque sourire. La vie semble pour lui un réel terrain de jeu, où il prend plaisir à entrer en relation avec les gens qu’il croise. Croyant vendre, au départ, quelque 25 000 billets pour son premier one man show, l’humoriste admet avoir eu une agréable surprise lorsqu’il a appris qu’il avait attiré son 100 000e spectateur, au printemps dernier. Cela n’a pourtant rien d’étonnant; il ne suffit que de quelques secondes pour s’attacher à l’artiste.

VUE D’ENSEMBLE

Voilà maintenant plus deux ans et demi que Patrick Groulx trimbale ses joyeux personnages d’un bout à l’autre de la province. Il prête entre autres ses traits à un sympathique brigadier qui aime les "pétates", à Simon Perron, le schizophrène, et au curé Poirier. Après près de 300 représentations, le gars de 31 ans est-il parfois fatigué de les incarner? "Ce que je trouve difficile des fois, c’est que nous, en tant qu’individus et en tant qu’humoristes, vieillissons, mais le spectacle, lui, reste pareil. C’est un spectacle que j’assume encore à 100 %. Je m’amuse à faire ce show-là. Mais en même temps, j’ai hâte d’en écrire un nouveau. […] Chaque fois que le rideau s’ouvre – on dirait que c’est un automatisme -, j’ai envie de jouer le spectacle et de le vivre comme si je ne l’avais jamais fait. C’est certain que des fois c’est difficile. On ne se le cachera pas, à un moment donné, il y a une routine qui s’installe. Mais j’essaye vraiment de me battre contre ça et de garder une certaine spontanéité."

Sa tournée de spectacles se terminera en décembre prochain, puis il se mettra à l’écriture d’un deuxième one man show. "J’aimerais ça penser plus à moi, réfléchir, essayer de voir ce que j’ai envie de faire… et apprécier ce qui s’est passé dans les dernières années. Ça a tellement roulé vite, j’ai tellement travaillé, qu’on dirait que je n’ai jamais de recul et ça m’énerve. Dernièrement, j’avais un peu plus de "lousse" et je repensais à la Saint-Jean-Baptiste de l’année passée, avec Louis-José Houde sur les plaines d’Abraham. Et je me suis dit: "C’est un trip écœurant ça! Je vais quand même pouvoir dire que j’ai animé une Saint-Jean-Baptiste dans ma vie." Juste de me rendre compte de ça et d’apprécier, ça m’a tellement fait du bien", raconte celui qui vit pleinement de son art depuis cinq ans.

EN PLONGÉE

Lorsque le temps le lui permet, Patrick Groulx troque ses souliers pour des ailes d’oiseau. Il s’envole loin de tout et se rapproche de lui-même. "Je dis toujours que je me suis découvert une passion à 30 ans. […] Quand les gens me demandaient "C’est quoi ta passion dans la vie, à part l’humour?", je n’en avais pas vraiment. Là, je suis content de pouvoir dire que c’est l’aviation. […] On dirait que c’est dans le ciel que je peux vraiment m’évader!" conclut-il, alors que son esprit semble tranquillement s’envoler vers d’autres lieux.

Le 29 septembre
À l’Auditorium Dufour
Le 30 septembre
À l’Auditorium d’Alma