Steeve Diamond : Croqueur de diamants
Scène

Steeve Diamond : Croqueur de diamants

Le fantaisiste Steeve Diamond, qui doit son nom à son grand-père débarqué de Londres, nous sert son deuxième spectacle solo. Ne pas imiter à la maison.

Depuis maintenant plus d’une dizaine d’années, le sympathique Steeve Diamond évolue dans les différentes sphères du showbiz québécois sans aucune prétention humoristique excessive. Avec sa recette éprouvée, à l’abri des modes, Steeve imite et parodie avec finesse. "J’ai commencé, comme tous mes confrères, dans les bars, notamment à Québec, avec Mario Grenier à l’époque. Ensuite, j’ai roulé mon premier one man show, joint les rangs des Trois Ténors de l’humour, fait de la radio à CKOI et de la télévision un peu partout… Et là, je suis vraiment excité de vous présenter mon nouveau spectacle!" enfile un Steeve qui rêve, pas trop secrètement, d’exporter ses numéros tant aux États-Unis qu’en France. En effet, le natif de Saint-Barnabé-Nord en Mauricie semble convaincu de l’universalité de son art. "Je vais aller en France en sachant que j’ai la possibilité de me démarquer par ma capacité d’incarner des personnalités s’exprimant en anglais…" On confirme une première escapade en Europe en novembre, alors que d’autres spectacles sont prévus l’été prochain chez nos voisins du sud.

Nouvellement ajouté à sa tessiture, un pastiche de l’humoriste Jean-Thomas Jobin rejoint ses incarnations éprouvées de Ginette Reno et d’Yvon Deschamps, mais surtout de Mike Ward, son personnage favori. Aussi à la carte de ce nouveau spectacle mis en scène par son copain Normand Brathwaite, on note des avatars d’Alex Perron, de Peter MacLeod, des Denis Drolet ainsi que des tours de chant façon Bono de U2, Klaus Meine de Scorpions, Steven Tyler d’Aerosmith, Roy Orbison, Bob Dylan, Cat Stevens, Daniel Boucher, Les Trois Accords et aussi Cher, Ozzy Osbourne, Tina Turner et Luciano Pavarotti. "Supplémentairement" parlant, le show devrait prendre l’affiche au Québec pour les deux prochaines années dans sa formule de deux blocs de 45 minutes par représentation.

Existe-t-il un personnage que Steeve Diamond redoute par-dessus tout? Auquel il aurait même renoncé en raison de sa complexité ou de l’impossibilité de le rendre de façon juste? "Évidemment. J’ai travaillé très longtemps à la personnification de Jean-Luc Mongrain, mais je n’y arrive pas, c’est la voix qui ne colle pas… Tant pis, j’ai renoncé, et le pire, c’est que j’étais très loin de l’avoir…" avoue l’humoriste à l’humilité stupéfiante. Concernant sa caricature de Jeff Fillion, réussie celle-là, qui a tant fait rire les auditeurs montréalais de l’émission matinale de CKOI durant la torpeur de l’hiver dernier – des sketchs toujours archivés sur Internet -, Steeve Diamond insiste sur deux trucs: "D’abord, j’ai arrêté de l’imiter quand tous se sont mis contre lui et qu’il a quitté les ondes. Mais je vais refaire le personnage si jamais il revient au micro…"

Les 29 et 30 septembre
Au Cabaret du Capitole
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