Jean-Thomas Jobin : Face B
Jean-Thomas Jobin déconstruit l’humour traditionnel. Baigné dans l’absurde, il cherche le rire là où il ne devrait pas être.
Jean-Thomas Jobin évolue à contresens. Comme première carte de visite, il propose une séance dans un monde un brin tordu. "C’est mon personnage de scène qui se raconte. Dans la vie, je ne suis pas totalement comme lui, même si mon personnage n’est pas déguisé et même si sa voix est proche de la mienne. Je dirais que c’est quelqu’un qui vit dans un monde parallèle. Il raconte son univers absurde, un peu éclaté, un peu champ gauche. Au-delà de ça, il y a des surprises de sa part: il essaye de faire des personnages. C’est comme des mises en abyme. Il essaye de faire différents trucs, de se donner des défis."
Lorsqu’on lui demande de préciser davantage le caractère de l’homme qu’il incarne sur les planches, on obtient un éclat de rire en guise de réponse. Rapidement, il s’explique: "Mon style d’humour est dur à décrire. Et ses principaux traits de caractère sont liés au style d’humour que je fais. Souvent, c’est quand on voit que l’on comprend… plus. (rires) Il y a beaucoup de torsion de logique. Des fois, je déconstruis quelque chose pour le reconstruire. C’est beaucoup avec les textes que l’on comprend. Je te dirais que c’est un personnage qui aime beaucoup utiliser la langue et qui se sert un peu de ce qu’il est pour se donner une importance sur scène. Il est un peu coincé, et quand il se décoince, ça fait comme un clash. On sent que ce n’est pas lui. La meilleure façon de comprendre ce que je fais, c’est de le voir." Une influence de Woody Allen? "Je me fais beaucoup dire ça. Le personnage de vie de Woody Allen est assez loin. Mais nos univers absurdes peuvent se ressembler."
Tranquillement, la conversation glisse sur la question du "stand up". "L’aspect "stand up" se retrouve beaucoup dans mon show, mais c’est du "stand up" fictif parce que ça part du personnage. La vie qui est racontée, c’est la vie fictive d’un gars qui n’est pas moi, mais qui est proche de moi. Tout ce qui est raconté, c’est du "stand up", mais ça a tellement pas de bon sens qu’on comprend que ce n’est pas vrai."
Le 21 octobre à 20 h
À la Salle Maurice-O’Bready
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