Mike Burns : Veilleur de nuit
Vendredi, Mike Burns contera toute la nuit à l’École de danse Mouvance. Un événement-phare du Festival Les jours sont contés en Estrie.
Ça prend plus qu’une nuit de contes pour faire peur à Mike Burns. Pour se préparer, le conteur d’origine irlandaise a dressé une liste des histoires qu’il pourrait raconter. En comptant vite, vite, il a vu qu’elle totalisait 14 heures… et que d’autres histoires auraient pu s’y ajouter.
Sur cette liste, il y a de tout: des histoires courtes, certaines tristes, d’autres drôles, mais aussi de grandes épopées qui se laissent écouter durant des heures. "Une nuit comme celle-là, c’est l’occasion idéale pour faire ça", fait remarquer le conteur, qui ne craint pas la somnolence du public. "C’est des sacrés bons contes. S’ils ont vécu aussi longtemps, c’est parce qu’ils ont un pouvoir d’attraction et une certaine gravité qui fait encore virer des yeux et des oreilles dans leur direction."
Habitant au Québec depuis 20 ans, Mike Burns conte surtout en anglais et, quand il le fait, il teinte son discours de gaélique. Chez Mouvance, la soirée se déroulera en français. Burns a fait le saut dans cette langue il y a une douzaine d’années pour que ses amis québécois et sa blonde puissent le comprendre. "Je n’arrive pas à capter toute la poésie de la langue, mais les contes sont tellement forts qu’ils sont capables de voyager sans traduction simultanée."
Les histoires de Burns parlent surtout de l’Irlande, mais comme il l’observe, les récits sont souvent les mêmes d’un pays à l’autre. Pour nous donner un exemple, il nous parle de Michel Faubert. Durant son spectacle Bellechasse, il sort la seule histoire que son père lui a contée dans sa vie, une variante d’une légende du répertoire de Burns. "C’est une des choses très fortes dans le conte. On découvre à quel point tous les êtres humains, de toutes les couleurs, de toutes les origines et de toutes les contrées, sont semblables à l’intérieur."
Issu d’une famille de conteurs, Burns raconte ses histoires les yeux fermés. Pourquoi? "Par coutume et par habitude, répond-il. Beaucoup de musiciens et de chanteurs font ça aussi." Professeur en réseautique, il aura travaillé durant la journée avant de se lancer dans son marathon d’histoires et n’entend pas se préparer de façon particulière. "On va s’ouvrir la trappe et, après ça, on verra où la nuit nous amènera", rigole-t-il. Pour ceux qui craignent les fringales nocturnes, le prix d’entrée comprend un buffet irlandais.
Le 21 octobre dès 22 h
Chez Mouvance
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