Christiane Bélanger : Des sorcières et des fées
Scène

Christiane Bélanger : Des sorcières et des fées

Christiane Bélanger s’apprête à livrer coup sur coup un ballet pour adultes, Les Sorcières de Salem, et un autre pour les enfants, Cendrillon.

Depuis quelques années, Christiane Bélanger chorégraphie deux spectacles de danse par année, en plus de gérer une école de danse classique et moderne. Si l’approche thématique diffère entre les deux productions, les styles, eux, tendent à se rapprocher d’année en année. La Compagnie Christiane Bélanger, au départ très axée sur la danse contemporaine, flirte en effet de plus en plus avec le classique. Déjà, l’an dernier, les danseuses portaient des pointes dans Tierra-tiens bon. La pièce Les Sorcières de Salem va encore plus loin dans le style classique, au dire de sa chorégraphe. "C’est vraiment néoclassique, probablement à cause de la venue de Véronique Bouchard, qui a fait une carrière en ballet", dit-elle, en ajoutant que l’ex-danseuse des Grands Ballets Canadiens, qui détient le rôle principal, a contribué à rehausser le niveau technique du spectacle.

Véronique Bouchard incarne la sorcière maîtresse. Entourée d’apprenties qu’elle domine totalement, elle verse parfois dans la cruauté. "On pourrait aussi penser au gourou d’une secte, précise la chorégraphe. Elle fait la pluie et le beau temps. C’est une sorcière qui est très forte, mais elle va trouver plus fort qu’elle et elle va perdre peu à peu tous ses pouvoirs." Quant aux deux hommes du spectacle, l’un (Alain Maltais) subit son emprise amoureuse, l’autre (Jimmy Fleury) réussira à la faire capituler lors du pas de deux final. La chorégraphe ne veut pas préciser si ce dernier personnage est un dieu ou un démon. C’est au spectateur de choisir. "Les gens vont se faire leur propre représentation et c’est ça qui est beau, cette poésie", dit-elle.

Tous les danseurs des Sorcières de Salem se retrouveront ensuite, le 13 novembre, dans le spectacle Cendrillon donné par le Ballet de Québec, l’autre compagnie dirigée par Christiane Bélanger. Il y aura en tout 33 danseurs sur scène, essentiellement des élèves de l’École Christiane Bélanger Danse, dont les plus jeunes n’ont que huit ans. La jeune Gabrielle Lafrenière, 18 ans, tiendra le rôle de Cendrillon.

Présenté en après-midi, le ballet Cendrillon vise spécialement le jeune public. Christiane Bélanger promet aux enfants des feux d’artifice et de vrais chevaux sur scène. "C’est pour leur en mettre plein la vue, s’exclame-t-elle. Cendrillon, c’est complètement féerique. Je pense que je suis restée une enfant dans ma tête et je trouve que, quand j’étais petite, il n’y avait pas assez de choses comme ça." Comme la chorégraphe se fait un point d’honneur de plaire à un public vaste, voire néophyte, elle a opté pour un collage de la musique originale de Serge Prokofiev et de chansons populaires plus connues. Elle a aussi ajouté un personnage de petite fille qui, avec son toutou grenouille, entre dans le grand livre de contes de Cendrillon. Pour le reste, elle fait confiance à l’histoire de Charles Perreault, à la fois romantique et comique, pour séduire les enfants!

Les Sorcières de Salem
27, 28, 29, 30 et 31 octobre à 20 h
au Centre Uriel

Cendrillon
13 novembre à 15 h
à la Salle Albert-Rousseau
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