Dany Raymond : Bonjour la police!
Dany Raymond, aidé de Pierre Légaré, accouche de son premier one man show, En bon uniforme. Ce spectacle donne la parole à un policier un peu désillusionné.
Ça tient presque de l’anecdote. Profitant des connaissances acquises lors de cours du soir pris ici et là à l’École nationale de l’humour, Dany Raymond décide de tester ses gags et de faire quelques apparitions dans les bars. Joyeux coup du destin, Pierre Légaré assiste à l’une de ses représentations. Le drôle de philosophe est enchanté par son style et lui propose de l’épauler pour la rédaction d’un spectacle. L’humoriste, qui réalise alors ses premiers pas dans le monde artistique, acquiesce avec son plus grand sourire.
"Tu ne peux pas rater ce genre d’occasion, quand quelqu’un comme Pierre Légaré te propose son aide. C’est sûr qu’il me dirige vers une autre facette, vers quelque chose qu’on n’a jamais vu. Je fais un personnage, un policier, qui n’est pas là pour faire un show d’humour. Il a été mandaté par son patron pour faire des conférences pour se rapprocher du public. Ça ne fait pas nécessairement son bonheur d’être là", dévoile celui qui craint d’en dire trop sur sa prestation prévue sur la scène de la Salle Philippe-Filion de Shawinigan. Il poursuit malgré tout: "Je ne veux pas vous vendre de punch, mais dans la première partie, ce policier-là décide de faire sa conférence différemment parce que les autres soirs, ça n’a pas fonctionné. Il est sympathique, souriant, gentil. Je pense que le monde l’aime dans la première partie. Il parle de plein de sujets: de la famille, de la religion, des ethnies. Il comprend les gens qui n’aiment pas la police. Il est très compréhensif, très humain. En deuxième partie, il arrive quelque chose et il doit enfiler son uniforme. Il est un peu moins sympathique; ça décape plus."
Agent de la paix au Palais de justice de Montréal, Dany Raymond s’est largement inspiré de son travail pour bâtir son personnage. "C’est sûr que ce n’est pas une caricature. Souvent, dans l’humour, les policiers sont des "bonjour la police", comme dans Rock et Belles Oreilles. Je pense que la façon dont c’est écrit, ça ressemble plus à une histoire. Les gens ressortent de ce show-là en se disant que tout est vrai."
Le 3 novembre
À la Salle Philippe-Filion