Kim Yaroshevskaya : Toute la beauté du conte
Scène

Kim Yaroshevskaya : Toute la beauté du conte

Kim Yaroshevskaya, dans le cadre du Festival des contes et légendes de la Mauricie, profite de l’ambiance de la Pierre angulaire pour parler de sagesse et d’humour.

Les années coulent. Pourtant, Kim Yaroshevskaya, qui a tour à tour incarné Fanfreluche et Grand-Mère dans Passe-Partout, nage toujours dans l’eau des contes. La destination n’a jamais changé. L’artiste d’origine russe comprend qu’elle n’a jamais fait le choix conscient de raconter. Ça s’est imposé malgré elle. Comme si, dès sa naissance, on avait semé une graine au fond de son cœur et que l’arbre avait pris peu à peu de l’expansion, que ses racines cherchaient sans cesse de nouveaux chemins pour s’exprimer.

"Les choses qui nous ont touchés quand on était enfants poussent en nous sans qu’on sans rende compte et elles sont là très fort. Peut-être faut-il qu’elles sortent? On dirait qu’on est mis sur une piste sans que ça soit notre volonté. Cette piste existe, et on y marche", souffle doucement la comédienne. C’est sans doute ce qui explique que ses différentes expériences, à la télévision ou sur une scène au côté d’un orchestre symphonique, l’ont chaque fois ramenée au conte.

Associée à l’univers de l’enfance à cause des rôles qu’elle a campés, Kim Yaroshevskaya se défend d’avoir écrit des histoires pour les bambins. Selon elle, le conte pique autant l’intérêt des plus vieux: "Les contes philosophiques, on peut les prendre à tous les niveaux. Et ce sont les adultes qui les savourent le mieux!" D’ailleurs, le personnage de Fanfreluche, d’abord créé pour le théâtre, était celui d’une danseuse. C’est pour percer le petit écran qu’elle l’a modifié. "La première Fanfreluche, au théâtre, disait très peu de choses. D’ailleurs, je ne sais pas si je parlais français très bien à cette époque, rit la femme à la voix cristalline. Et à la télévision, il fallait parler. Alors, j’ai pensé au conte parce que, quand j’étais petite, c’était ma drogue. Je lisais beaucoup. J’adorais ça. Mais, même si j’adorais les contes, je n’étais pas toujours d’accord. Alors, je faisais le conte à ma manière. C’est comme ça que ça a commencé."

Lors de son spectacle à la Pierre angulaire, en plus de narrer ses propres histoires, la Québécoise d’adoption donnera sa voix à de vieux contes de partout dans le monde, à des récits pour apprivoiser la vie et pour rire de nos travers. "Moi, je les appelle "contes d’humour et de sagesse". Parce que philosophique, c’est un bien grand mot", admet-elle.

Le 5 novembre à 20 h 30
À la Pierre angulaire
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