Le Clan de l'ours : Énergie renouvelable
Scène

Le Clan de l’ours : Énergie renouvelable

Le Clan de l’ours présente D’eux, une création basée sur une nouvelle méthode de jeu proposée par le metteur en scène François Cormier.

Fait intéressant, D’eux est né du désir de certains élèves en interprétation de l’UQÀM de poursuivre un atelier d’exploration de leur cursus. Fascinés par les théories de leur chargé de cours François Cormier, ceux-ci participent depuis deux ans à un projet collectif de création. "J’avais depuis longtemps envie de fonder une troupe afin d’explorer le théâtre basé sur les énergies, explique Cormier. Il s’agit d’une recherche que j’ai commencée il y a bien des années avec Pol Pelletier et qui s’est transformée à la suite de mes expériences personnelles."

En résumé, la surprenante méthode de Cormier demande à l’acteur de se servir de repères énergétiques. "Certaines personnes ont une énergie du ventre. D’autres, du plexus solaire. Bref, nous avons tous une zone de confort et il est fascinant pour un acteur d’explorer en dehors de cette zone, soutient-il. La démarche que nous poursuivons entraîne une vulnérabilité chez le comédien. Ce travail devait donc s’étaler sur du long terme. Il fallait démystifier tout cela, comprendre que le travail énergétique n’est pas nécessairement ésotérique."

Le metteur en scène a donc écrit un texte à partir d’un long travail d’improvisation avec les acteurs afin de créer une œuvre théâtrale. "Nous avons rapidement choisi de traiter des peurs. Particulièrement des peurs relationnelles. La peur de l’engagement, la peur de l’abandon… Toutes ces peurs qui conditionnent notre comportement avec les autres, qui créent des attentes et qui, ultimement, nous font frapper un mur. Des personnages sont alors apparus. Le résultat présente donc une suite de rencontres parfois loufoques, parfois tristes, parfois drôles. Comme l’est la vie."

Occupant un espace non conventionnel, le metteur en scène mise évidemment davantage sur l’acteur que sur un décor ou des costumes élaborés. "Notre démarche est stimulante, bien sûr, mais ce qui importe, c’est comment le public recevra le résultat. Nous n’avons pas de star de la télévision dans l’équipe. Il s’agit d’une pièce créée avec les moyens du bord. Le public doit vraiment le voir comme une aventure artistique."

Du 8 au 19 novembre
Chez Eva-B
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