Mike Ward : L'enfant terrible
Scène

Mike Ward : L’enfant terrible

Mike Ward est un spécialiste des blagues qui frappent sous la ceinture. Après 10 ans de gags indécents dans les cabarets et à la télévision, son premier one-man-show, Haïssable, sera présenté au Théâtre du Palais municipal. Oreilles vierges s’abstenir…

Depuis 10 ans, l’humoriste écume les cabarets et les festivals, se prêtant également à des projets télévisés tels que Testostérone. Enfant timide et nerveux, Mike Ward se dirige très vite vers l’humour heavy, ce qui lui vaut une lente progression dans le métier, sans qu’il prenne pour autant une tangente commerciale. Sur scène, il se lance dans le vide, poussant l’audace aux limites de l’acceptable. "J’ai pas de formule dans ce que je fais, j’ai pas été construit sur mesure. Je crois que, parce que j’ai toujours fait à ma tête, le monde me voue un certain respect", lance-t-il avec aplomb malgré une certaine gêne apparente, qui ne l’a jamais quitté.

L’humour extrême de Mike Ward, on aime ou on n’aime pas. Il ne manque pas d’égratigner les handicapés, les "petites grosses", les gais et les autres groupes stéréotypés… Il dit s’inspirer de Jean-Marc Parent et de Yvon Deschamps. "Avant, ce qui m’attirait, c’était les sujets choquants, maintenant, ce sont ceux qui sont durs à traiter." C’est un peu dans cette perspective que Ward fait un numéro sur sa mère qui est décédée d’un cancer, un hommage à celle qui, sur son lit de mort, a réussi à le faire rire: "La fin du monologue n’est pas drôle et c’est voulu."

Deux tableaux du spectacle laissent place à l’improvisation, un numéro qui est construit autour de coups de téléphone et un volet où il invite l’assistance à lui poser n’importe quelle question. Tous les textes du spectacle ont été écrits par Mike Ward, sous l’œil vigilant de Mario Perizzolo. Bien que l’humoriste provocateur dise ne pas se fixer de barrières, certaines choses lui titillent tout de même l’esprit en matière d’humour: "Je ne suis pas capable de reprendre une joke vulgaire écrite par quelqu’un d’autre. C’est drôle, je trouve ça insultant de me faire donner un texte vulgaire, mais si c’est moi qui l’ai écrit, ça va!"

Voilà pour les avertissements. La suite au Théâtre du Palais municipal…

Le 17 novembre
Au Théâtre du Palais municipal
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