Sages Fous : Du feu dans la cheminée
Scène

Sages Fous : Du feu dans la cheminée

Le temps de deux représentations, Les Sages Fous quittent leur univers burlesque, absurde. Ils s’effacent pour laisser toute la place à 10 jeunes désireux de conscientiser la population à la réalité des individus en situation de rupture sociale. Ils les épaulent dans la mise en scène d’une adaptation théâtrale de La Petite Marchande aux allumettes.

C’est depuis octobre dernier que la troupe de marionnettistes de Trois-Rivières accompagne les "apprentis" comédiens en leur offrant des ateliers sur divers domaines liés à la scène. Cette association découle d’un premier dialogue qui a été amorcé l’été passé avec la Corporation Parapluie en urgence sociale. "On voulait faire un projet avec la communauté. Puis, on s’est dit que, en tant que compagnie de théâtre de rue, le lien était très direct avec les gens qui souffrent d’itinérance. Ça nous concerne, d’autant plus que nous avons fait une belle rencontre avec la Corporation Parapluie. On les avait invités à passer le chapeau pendant qu’on jouait, avant de partir pour notre tournée en Europe. Donc, on a vu qu’il y avait un besoin là, et eux étaient tellement ravis de pouvoir recueillir des fonds pour la Nuit des sans-abri. Alors, on leur a dit qu’on aimerait faire quelque chose de plus élaboré", explique South Miller.

Le projet final consiste en une version moderne du conte d’Hans Christian Andersen. Maïté Simard, une fille de 17 ans, a littéralement revisité le texte et laisse planer un doute quant au vrai travail de la petite vendeuse. "Nous avons été particulièrement touché par l’écriture de Maïté. Son adaptation est moderne, dérangeante, mais elle ne tombe jamais dans le pathos. Il n’est pas clair si sa petite marchande aux allumettes – quoique c’est nuancé – est une prostituée", poursuit la directrice artistique de la troupe.

Jusqu’à présent, les Sages Fous se disent heureux de cette collaboration, qui les amène à explorer des zones un peu plus réalistes du théâtre. "Ça nous inspire. Et c’est sûr que l’inspiration n’est jamais perdue, même si elle n’a pas un lien direct."

Les 17 et 18 décembre
À la Maison de la culture de Trois-Rivières
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