Carl Poliquin : Longue distance
Scène

Carl Poliquin : Longue distance

Carl Poliquin marche dans les traces de Jules Verne en faisant Le Tour du monde en 4 jours.

Il n’y a pas à dire, la carrière de Carl Poliquin va bon train. Depuis sa sortie de l’Option-Théâtre du Collège Lionel-Groulx, en 2000, le comédien a décroché le rôle de François Perdu dans la comédie musicale Pied de Poule et le rôle-titre dans Billy l’éclopé, une pièce de Martin McDonagh présentée chez Duceppe. En mars prochain, sur la grande scène du Théâtre Denise-Pelletier, il sera de la distribution de La Princesse Turandot, une production de Tout à Trac. Talentueux touche-à-tout, le jeune homme s’adonne au chant, à la danse, à la commedia dell’arte et à la mise en scène avec autant d’aisance. En 2002, dans le cadre du Festival Fringe de Montréal, il créait L’Entrevue de Fabien Fauteux, un spectacle couronné meilleure création francophone. Actuellement, avec l’équipe du Vieux Coffre, une compagnie qu’il a cofondée en 2001 pour s’adresser aux adolescents par l’intermédiaire de sujets de société et d’actualité, Carl Poliquin orchestre Le Tour du monde en 4 jours, une adaptation très libre d’un des plus célèbres romans de Jules Verne.

Après Viole, un spectacle-cabaret présenté dans plusieurs écoles secondaires en 2003 et 2004, Le Vieux Coffre revisite, en profondeur, Le Tour du monde en 80 jours. Dans l’actualisation de Valérie Beaulieu et David Pelletier, Jules Verne, incarné sur scène par une marionnette, est confronté à notre époque. Téléporté dans un café Internet, l’auteur à succès est fasciné par la planète qu’il découvre. Rapidement, il s’interroge sur la manière dont se déroulerait, en 2006, la course folle autour de la terre qu’il avait imaginée en 1873. Aujourd’hui, c’est bien connu, la vitesse prime sur tout. Avec la mondialisation, les communications de masse et Internet, les frontières entre les pays sont plus poreuses que jamais. C’est dans ce contexte, celui d’un village de plus en plus global, que Verne entreprend de faire revivre ses personnages et leur périple. "Nous avons constaté que les différences entre 1873 et 2006 n’étaient pas si marquantes, explique Poliquin. Bien sûr, les moyens de transport ont évolué, la vitesse s’est accentuée, mais le reste n’a pas tellement changé. La technologie progresse, mais l’humain continue de recréer les mêmes problèmes."

Ainsi, le metteur en scène et son équipe n’ont pas eu beaucoup de difficulté à trouver des correspondances entre le 19e siècle et notre ère. Le train est remplacé par l’avion, l’éléphant par une motocyclette et l’attaque des Amérindiens par un attentat terroriste. "Dans notre transposition, précise Poliquin, les clients du café deviennent les personnages de l’histoire et les objets qui les entourent servent à évoquer la multitude des lieux et des situations." Le metteur en scène, qui s’est réservé le rôle de Fix, a offert Phileas Fogg à Blaise Tardif, Passepartout à Daniel Desparois et Aouda à Valérie Beaulieu. Quant à Jules Verne, il sera manipulé par Marie-France Desranleau.

Du 31 janvier au 18 février
À la Salle Fred-Barry
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