LIF:T : Comme au cinéma
Scène

LIF:T : Comme au cinéma

La compagnie LIF:T présente son troisième spectacle, Pièce d’identité, une œuvre écrite et mise en scène par Christian Fortin.

"Je voulais traduire l’atmosphère de cette période d’avant l’an 2000 où chacun pensait à faire le bilan de sa vie, à trouver sa place dans le monde, pour savoir qui il était et régler ces questions avant la date fatidique", explique Christian Fortin à propos de la genèse de Pièce d’identité. "Mes personnages poussent cette quête à l’extrême: ce sont des enfants abandonnés, ils ne savent pas du tout d’où ils viennent ni qui est leur famille", précise-t-il.

Après le succès de sa mise en scène de King Dave en 2005, spectacle écrit et interprété par Alexandre Goyette (prix d’interprétation masculine et du texte original lors de la dernière Soirée des Masques), le dramaturge et metteur en scène poursuit sa collaboration avec la jeune compagnie LIF:T (Les Idées Flottantes: Théâtre) en adaptant un de ses propres textes, Pièce d’identité. La pièce avait été créée au départ dans une version plus longue pour les élèves acteurs de son cours de théâtre de l’UQAM en 1999. À l’époque, Jean-Pierre Fournier, un des fondateurs avec Maia Loïnaz et Alexandre Goyette de la compagnie LIF:T, était finissant en interprétation théâtrale à l’UQAM et faisait déjà partie de la distribution. "J’ai toujours voulu retravailler cette pièce. Je pense qu’elle est particulièrement intéressante pour les acteurs car ils doivent jouer des personnages qui se cherchent", explique Christian Fortin.

Sur scène, huit acteurs racontent l’histoire de Vincent et Yan qui cherchent, sans le savoir, le même homme. Pour le premier, il s’agit de son père qu’il n’a jamais connu et dont il ne sait rien, et pour le second, de son frère mystérieusement disparu. Au fil des rencontres et des flash-back, le spectateur voyage avec les héros d’une atmosphère à une autre, dans le temps et l’espace, de 1966 à la veille de l’an 2000, de Montréal à l’Arizona, découvrant peu à peu la vie d’une femme mystérieusement liée à leur quête.

"Cette quête n’a rien d’une introspection, les personnages sont toujours en action, assure le metteur en scène. J’ai écrit cette pièce comme un road movie théâtral. Le texte mélange beaucoup de styles différents: des monologues, des performances parlées poétiques dans le style des années 80, des petites scènes concises où tout s’enchaîne très vite… L’écriture scénique est aussi très variée, il y a des chorégraphies et des effets sonores très cinématographiques." Action!

Du 21 février au 11 mars
À l’Espace Geordie
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