Pièce d'identité : Série B
Scène

Pièce d’identité : Série B

Avec Pièce d’identité, Christian Fortin et la compagnie LIF:T offrent aux amateurs d’hémoglobine un road trip déjanté.

Pièce d’identité, écrit et mis en scène par Christian Fortin, est une tranche d’humour noir bien saignante servie par une équipe de jeunes comédiens au dynamisme formidable et qui nous plonge dans un univers sombre et absurde, à cheval entre la série B policière et le road movie gore.

À la mort de Michelle (Maïa Loinaz), sa mère, Vincent (Jean-Pascal Fournier) part à la recherche de son père qu’il n’a pas connu. Sa quête se transforme rapidement en cauchemar lorsqu’il découvre que sa naissance n’est due qu’à une succession de faits divers tous plus terribles les uns que les autres. Parallèlement, Yann (Alexandre Goyette) cherche son frère disparu qui pourra peut-être lui en apprendre plus sur son histoire familiale. Son aventure tourne à la catastrophe lorsqu’il se rend compte que son frère a été assassiné et découpé en morceaux. Ces deux jeunes hommes en quête d’identité cherchent en fait le même homme, Dominique (Alexandre Goyette toujours!). Ils mènent l’enquête à travers le continent américain, à la rencontre de personnages colorés, truands, serveuses ou critiques d’art qui leur racontent leurs souvenirs, voyageant d’une époque à l’autre, du Montréal de 1967 au New York des années 1980, en passant par un bar perdu dans le désert de l’Arizona.

La pièce, d’une rare violence, n’épargne aucun détail sordide au spectateur, qui assiste tour à tour à une succession de scènes de viol, de torture, d’assassinat et de performances sanglantes. Les pérégrinations des deux héros permettent à Christian Fortin de tester une foule de styles différents tant sur le plan de la mise en scène que sur celui de l’écriture, formant une mosaïque originale où performances poétiques, comédie musicale, langage cru, enquête policière et féminisme se mêlent pour dresser un portrait sombre de notre société et d’une famille en crise où les pères détruits et les mères monstrueuses ne laissent que des enfants perdus.

Jusqu’au 11 mars
À l’Espace Geordie
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