Julie Caron : Lunettes roses
La vie n’est pas toujours facile lorsqu’on est une fille, du moins une vraie fille. Si plusieurs se défendent de cette dénomination péjorative, l’humoriste Julie Caron porte avec fierté cette étiquette le temps de son one woman show. Intitulé simplement Une vraie fille, c’est moi ça?, ce dernier jette un regard tout en dentelle sur plusieurs grands sujets du quotidien, tels que le golf et le rituel du barbecue.
"Mais ce n’est pas juste une fille finalement, lance l’ancienne responsable des relations commerciales d’ADECCO. Je me rends compte que tous ceux qui viennent à mon show s’y retrouvent beaucoup. Les gars, ils rient et rient. Ils se disent: "Bon, ma femme n’est pas si pire que ça." Moi, je suis une stand-up. Je n’ai pas de personnages… Donc, je raconte la vie. Par exemple, il y a un numéro qui parle de l’obsession des gars de vouloir toujours tout monter tout seuls. Au lieu de payer 25 $ et d’avoir le barbecue monté dans la cour la même journée, ils le font tout seuls. Ça pète de partout à un moment donné… En fait, c’est de l’humour très terre-à-terre. Je ne fais pas de l’absurde." Elle se permet ainsi de parler de la crise du couple qui survient souvent après sept ans, de son horreur du sport, des aléas d’une thérapie… Mille et un thèmes qui lui ont été inspirés par elle ou par son entourage.
Mis en scène par Guy Fournier, Une vraie fille, c’est moi ça? a majoritairement été écrit par Julie Caron et son conjoint, Stéphane Fortin. De collaborer avec la personne qui partage également sa vie, est-ce une expérience exigeante? "C’est sûr que ça demande des ajustements. Travailler 24 heures sur 24 avec son chum… il y a de très beaux sujets à exploiter là-dedans, rigole-t-elle. Écoute, je sais que je n’aurais jamais fait ce métier-là s’il n’avait pas été là. C’est un métier qui demande beaucoup d’énergie et de volonté. Mais en étant tous les deux dans le même rêve, ça canalise les énergies à la bonne place. On pédale dans le même sens, donc ça va deux fois plus vite." Elle conclut: "Le fait qu’on écrive ensemble, ça a aidé à ce que les numéros soient équilibrés. On ne voit pas juste le côté de la fille, on voit aussi la réalité du gars."
Le 15 mars à 20 h
À la Salle J.-A.-Thompson
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