Finissants : Drôle de relève
Scène

Finissants : Drôle de relève

Le printemps ramène les finissants de l’École nationale de l’humour au Vieux Clocher de Sherbrooke.

Nous avons rencontré en entrevue 2 des 12 finissants de l’École de l’humour, Cathleen Rouleau et Mathieu Séguin. Allumés et rigolos, ils nous ont parlé des deux ans qu’ils viennent de passer à se former pour faire rire les foules.

Même si l’École n’est pas nécessaire pour devenir humoriste, elle les a grandement aidés à développer des collaborations et des relations dans le monde de l’humour québécois. Plusieurs des profs qui y travaillent sont connus, notamment Réal Bossé, Pierre Prince et Christian Vanasse des Zapartistes. Les aspirants humoristes y suivent toutes sortes de cours: politique, écriture, mouvement… Le rythme de production est important. Chaque semaine, ils doivent avoir écrit un numéro. "L’École nous force à repousser nos limites", estiment les deux diplômés.

En étant ainsi poussés, les étudiants ont su trouver leur style. Dans le spectacle, Mathieu Séguin parle de racisme. Cathleen Rouleau parodie des pop stars du type Britney et compagnie. Quand on leur demande de décrire leurs collègues, ils ont des mots différents pour chacun: Martin Prévost est un personnage en soi, Nadine Massie est crue et directe, Korine Côté est sensible, Mélanie Dubreuil est la rockeuse du groupe, Guillaume Wagner est très physique… Et ainsi en va-t-il pour les sept gars et cinq filles du groupe.

Entre les numéros de chacun, les transitions se font à plusieurs. "On danse beaucoup. Y’a du chant, de la musique", souligne Cathleen. "C’est plus complet qu’un gala Juste pour rire", indique de son côté Mathieu. Semble-t-il que le spectateur est constamment sollicité durant la performance, qui dure 1 heure 30.

Après la tournée qui les aura menés dans 14 villes différentes, ils seront officiellement professionnels. Ils avouent que devant eux, c’est un peu le néant, mais qu’ils ne sont pas abandonnés puisque l’École nationale de l’humour dispose d’un centre de placement. "C’est à nous de se botter les fesses."

Le 7 avril à 20h30
Au Vieux Clocher de Sherbrooke
Voir calendrier / Humour