François St-Martin : Le coeur a ses raisons

On prend parfois de longs détours pour se rendre à destination. Un mal nécessaire sans doute. Fondateur du feu journal Le Sorteux et actuel agent de communication et de développement des marchés de la Corporation culturelle de Shawinigan, François St-Martin marche main dans la main avec son amour d’adolescence, après l’avoir retrouvé lors d’un récent spectacle des Zapartistes: l’humour.

Le communicateur de 34 ans jouit d’une seule représentation derrière la cravate, et, déjà, c’est la folie! Les billets de sa "vraie" première, présentée le vendredi 28 avril au Centre des arts de Shawinigan, se sont envolés en quelques semaines; une supplémentaire a été ajoutée à son agenda le vendredi 16 juin; et, du 14 au 21 mai, il participera comme demi-finaliste au Festival Le Tremplin de Dégelis dans la catégorie Humour. "Ça a tellement pris d’ampleur, et je n’ai tellement pas de plan précis à court terme, moyen terme ou long terme, que je sais pas comment gérer ça. (…) Je suis comme une petite bébite que tout le monde veut voir. Je suis comme un objet de curiosité présentement. Dans le fond, en décembre quand j’ai fait un test devant le public, il n’y avait aucun autre but que: "Tiens, je vais essayer!" Sincèrement, c’était juste ça. J’avais écrit des blagues par plaisir d’écrire, sans savoir ce que j’allais faire avec. Puis, à un moment donné, des amis qui avaient entendu dire que j’écrivais m’ont demandé d’en lire des extraits. J’ai pris ma feuille et je leur en ai lu. Et quand j’ai vu qu’ils riaient, je me suis dit tout simplement: "Ah! bien. Je vais faire un spectacle.""

En décembre dernier, François St-Martin avait réuni une soixantaine de personnes à la Salle Philippe-Filion. Il avait envie de se commettre devant un public, d’abord pour valider son talent, mais surtout son intérêt envers ce métier. La soirée, pendant laquelle il abordait autant les incongruités de la ville de Shawinigan que les difficultés d’être lié d’amitié à un nouveau célibataire, s’est finalement révélée concluante.

Porté par un joli nuage rose, François St-Martin admet suivre un parcours hors normes. "Je réalise que je suis en train de suivre un chemin qui est vraiment à l’opposé de tout ce qui se fait normalement en humour. En général, en humour, tu vas t’inscrire à l’École de l’humour. Moi, je ne le fais pas. J’apprends les choses de mon bord. Généralement, tu vas monter deux ou trois numéros sur lesquels tu vas rouler. Et quand ça va commencer à aller bien, tu vas monter un spectacle. Il y a des humoristes qui roulent des années sans spectacle. Ils font le tour de soirées d’humour à faire des numéros. Moi, j’ai fait l’inverse. J’ai commencé par monter un spectacle d’une douzaine de numéros. Aussi, il y en a beaucoup qui ont fait la tournée des bars…" raconte avec une légère gêne celui qui a offert sa première prestation sur la scène la plus prestigieuse de Shawinigan.

Le 28 avril et le 16 juin à 20h
Sur la scène de la Salle Philippe-Filion
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