Journée internationale de la danse : À voir et à danser
La Journée internationale de la danse se fête pendant cinq jours avec des activités pour tous les âges et tous les goûts. Vous chantiez? Eh bien! dansez maintenant.
Fabienne Cabado
Photo : Rolline Laporte
Le 29 avril, c’est le jour de naissance de Jean-Georges Noverre qui, vers 1760, bouleversa les codes établis par Louis XIV et créa le ballet d’action, jetant ainsi les bases du ballet romantique dont le Houston Ballet nous offre un bel exemple ces jours-ci avec le Giselle de Marius Petipa. Depuis 1982, le 29 avril est aussi la Journée internationale de la danse, instaurée par l’UNESCO pour célébrer l’universalité de cet art en réunissant les individus dans un esprit d’amitié et de paix. Chaque année, une personnalité de la danse est invitée à rédiger un message en ce sens. Cette fois, l’honneur revient à Sa Majesté Norodom Sihamoni, qui s’est illustré dans les milieux artistiques européens avant de succéder à son père sur le trône du royaume du Cambodge. Parlant de la danse comme moyen de se rapprocher des dieux pour les Khmers, il écrit: "Elle devient un rite indispensable à la bonne marche du monde, elle nous élève au niveau du surnaturel." Ici, le Regroupement québécois de la danse souligne à sa façon le caractère nécessaire de la danse en renouvelant les célébrations de cette Journée sous le titre Pas de danse, pas de vie!.
Une fois encore associée au RQD, la Cinémathèque québécoise propose quant à elle Reel Dance on the Road, une sélection de films du Moving Picture Festival de Toronto dont les passionnés de danse ne rateront pas une séance. Du 26 au 30 avril, il y a des découvertes en perspective du côté des esthétiques sud-américaine, européenne, asiatique et australienne; et des retrouvailles à goûter avec Wim Vandekeybus, Meg Stuart et les pionniers du film de danse expérimental au Canada. À noter: la soirée du 28, qui débute par une conférence du journaliste Philip Szporer, se poursuit avec la projection de 13 films canadiens et se termine en performance dans le hall avec captations en direct, VJing et vidéo-danse.
Le coup d’envoi de Pas de danse, pas de vie! est donné le jeudi, à 14 heures, devant l’hôtel de ville. Accompagnée d’invités-surprises, Anik Bissonnette, présidente du RQD et marraine de l’événement, s’exprimera sur la place de la danse dans la société avant qu’une horde d’étudiants ne s’élance à travers la ville pour marquer les trottoirs de noms de chorégraphes. Le vendredi est consacré aux cours gratuits au Studio Bizz (classique, moderne, contemporain, flamenco, salsa et Bharata Natyam) et aux habituelles répétitions publiques de petites et grandes compagnies. Le samedi matin est réservé aux ateliers pour enfants avec, entre autres, la chorégraphe Hélène Langevin. Et l’après-midi débute par le défilé bigarré de danseurs qu’Héloïse Rémy amène du carré Saint-Louis à la Main, où l’on peut choisir entre cinéma, danse et photographie ou performances dans une dizaine de vitrines. Huit chorégraphes envahiront ensuite l’espace public de l’Agora en début de soirée, qui se prolongera jusqu’aux petites heures avec la 8e édition du Bal moderne. Enfin, dimanche, la grande Margie Gillis nous invite à danser avec elle pendant une heure. Difficile de ne pas entrer dans la danse avec un tel programme. www.quebecdanse.org et www.cinematheque.qc.ca
Jusqu’au 30 avril
Divers lieux
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