Lucie Grégoire : Personnalité multiple
Scène

Lucie Grégoire : Personnalité multiple

Lucie Grégoire souligne le 20e anniversaire de sa compagnie en nous offrant une rétrospective des solos qui ont marqué son parcours. Trajectoire d’une femme qui en vaut mille…

Incontournable dans le milieu de la danse montréalaise, la chorégraphe, interprète et pédagogue Lucie Grégoire a su se démarquer par le lyrisme hypnotique de ses oeuvres. Nourri par de nombreux voyages et rencontres retentissants, son répertoire réunit aujourd’hui plus d’une vingtaine de solos, pièces de groupe, performances in situ et spectacles multidisciplinaires. En guise de célébration des vingt années d’existence de Lucie Grégoire Danse, l’Agora de la danse invite l’artiste à nous dévoiler une étape de son parcours en nous présentant Traversée.

"C’est en 1989 que j’ai abordé les solos, explique la chorégraphe. Ceci m’a permis d’aller en profondeur et a engendré une étape déterminante de ma quête artistique. J’ai développé un personnage féminin qui s’est mille fois réinventé, avec des dynamismes et des visions hétéroclites. J’ai donc eu envie de revisiter ces pièces dans le cadre de Traversée, non pas par nostalgie mais plutôt pour me donner un nouvel ancrage, un élan vers le futur."

Les solos qui constituent Traversée ont pour la plupart été incarnés par la chorégraphe dans le passé. Elle en effectue cette fois-ci une relecture en les partageant avec les interprètes Maria Kéfirova et Laurence Lemieux. "Chacune des oeuvres a été transformée, parfois combinée, reliée aux autres dans le but de dessiner un parcours. L’assemblage est le reflet de ce que je suis devenue."

Nous passerons donc d’Absolut, solo de départ créé avec la collaboration d’Elizabeth Albahaca, à une toute nouvelle création découlant d’Erinyes (2005), conçue avec le compositeur Robert Normandeau. S’enchaîneront des extraits des Choses dernières (1994), une oeuvre que la chorégraphe définit comme le momentum de sa carrière, La douceur du ciel (1997), Hatysa ou l’Envers d’une étoile (2003) et Eye, récemment co-créée avec le chorégraphe japonais Yoshito Ono (2005). Sera également présentée l’intégrale des pièces Sente (1995) et L’eau des yeux (2000). Tout cela en un condensé d’une heure trente!

"La musique, la poésie, les arts visuels et la sculpture ont été intégrés à la soirée afin de représenter mon frottement aux autres disciplines." Se succéderont donc sur scène le saxophoniste Maurice Bouchard et le guitariste Rainer Wiens, qui interpréteront la trame pièces nécessitant du live, ainsi que la comédienne Diane Dubeau, qui nous offrira la lecture d’un poème de Denise Desautels. À titre d’apéro ou de digestif, la pièce vidéographique Vers le haut pays (1992) sera diffusée au labo de l’Agora.

Du 2 au 6 mai
À l’Agora de la danse
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