La Veuve noire : Le Clue du spectacle
La Veuve noire, cinquième production du Printemps du Double Signe, est dirigée par un ancien participant aux ateliers, le comédien Alexandre Leclerc.
Jeune acteur sherbrookois de 30 ans, Alexandre Leclerc en est à sa première expérience à la barre d’un atelier du Double Signe; un heureux tour de roue, puisqu’il a lui-même jadis participé aux ateliers durant quatre ans. Pour l’assister dans ce nouveau rôle, le comédien a fait appel à sa bonne amie Marianne Roy, qui a également suivi les ateliers durant une dizaine d’années. "Ça m’a donné la piqûre", mentionne celle qui a étudié en arts et lettres profil théâtre au Séminaire de Sherbrooke.
Intitulée La Veuve noire, la pièce qu’il a choisie de monter fait dans l’humour noir et absurde. "Je voyais le potentiel de jeu. Les personnages sont très typés", explique-t-il. Et avec la palette de participants de son groupe, dont les âges varient entre 20 et 60 ans, le casting s’annonçait prometteur.
L’histoire, imaginée par l’auteur André Bonsang, est celle de Catherine, une veuve qui s’est retirée à la campagne, où elle vit avec son frère, sa belle-mère et un certain Petit-Luc. Pour élucider les circonstances douteuses de la mort de son amoureux, elle invite chez elle quatre amis et témoins. Accident? Crime? Suicide? Tout le monde est suspect.
Le côté "épeurant" de la pièce s’avérant complètement ridicule, Alexandre Leclerc a donné la permission à ses acteurs de beurrer épais. "C’est le plaisir de jouer que je voulais leur inculquer", souligne le metteur en scène, qui a tout de même effectué un travail très précis avec les participants, appelés à mémoriser une quantité importante de répliques.
En plus de participer à la mise en scène, Marianne Roy joue le 13e personnage de la pièce, Cynthia la morte, un rôle qui aurait pu se révéler décevant à jouer pour un participant. Tout en vantant ses qualités de créatrice, Alexandre mentionne à quel point le travail en duo a été profitable. "Marianne trouve parfois d’autres façons de dire les choses aux participants. Le travail se fait de façon un peu plus fluide." La jeune femme de 23 ans souligne pour sa part la jolie motivation qui habite les participants. "Tout le monde s’implique, apporte des petits éléments", indique-t-elle. "C’est une maudite belle gang", observe Alexandre Leclerc. Mentionnons que l’environnement sonore de la pièce est signé François Gagnon.
Jusqu’au 27 mai
Au Théâtre Léonard-Saint-Laurent
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