ezDanza : Lire l'âme
Scène

ezDanza : Lire l’âme

La compagnie montréalaise ezDanza, soutenue par l’imaginaire d’Edgar Zendejas, dansera en première partie de Tap Dogs, lors de la Soirée Mondor. Entretien avec le chorégraphe d’origine mexicaine.

Après des débuts à Mexico, puis quelques années aux États-Unis, Edgar Zendejas s’est retrouvé à Montréal, ville où il a fondé avec deux autres partenaires, soit Neelanthi Vadivel et Julien Gagnon, la compagnie de danse contemporaine ezDanza. C’est grâce à deux prix reçus au Festival international de Danse Encore (FIDE) en 2001 et 2003 que sa carrière a réellement démarré au Québec. Depuis, les contrats n’ont cessé de pleuvoir.

Le chorégraphe est de retour à Trois-Rivières avec les danseurs d’ezDanza, dans le cadre de la 12e édition du FIDE. Il proposera alors trois différents tableaux, dont l’inédit Merge. "Je voulais m’exprimer avec beaucoup de mouvements. C’est très physique, cette dernière pièce. Il y a six danseurs sur scène. Je voulais un peu montrer la façon dont l’énergie s’unit, comment les danseurs s’unissent et ont un pouvoir très fort en tant que groupe. Je voulais exprimer le côté physique de la danse", dit-il à propos de la création portée par la musique d’Édouard Dumoulin. Quant aux deux autres pièces, elles s’intitulent Guide et Rastay. "Guide, c’est un solo. Ça parle du fait que l’homme a besoin d’une aide pour suivre son chemin. On ne doute pas qu’il y aura toujours quelque chose pour nous soutenir. Mais, des fois, ce n’est pas là. Et on tombe. Parce que, dans un sens, l’homme cherche l’attention des autres." La seconde oeuvre s’articule autour de la notion de couple. "Le pas de deux parle de l’attachement extrême qu’on a un envers l’autre. Cette dépendance est illustrée de bien des façons. Même les personnes très fortes ont besoin de l’autre. Toujours cette question d’appui…"

Si a priori il semble s’inspirer des relations humaines, Edgar Zendejas avoue plutôt fouiller l’âme humaine: "J’explore plus le côté spirituel de la personne. Ce ne sont pas des trucs urbains ni des trucs quotidiens. C’est vraiment comment l’humain vit les choses au plus profond de son être. Des choses qui ne sont pas nécessairement tangibles, mais qu’on ressent."

Le 9 juin (en première partie de Tap Dogs)
À la Salle J.-A.-Thompson
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