Sylvie Potvin : Terminer en beauté
Scène

Sylvie Potvin : Terminer en beauté

Sylvie Potvin tire sa révérence des ateliers du Double Signe après 14 ans de loyaux services. Mais avant de quitter son rôle d’animatrice, elle signe une dernière mise en scène, celle de la pièce Lentement la beauté.

Il y avait de l’émotion dans l’air lorsque nous avons rencontré la metteure en scène Sylvie Potvin. C’est que la femme de théâtre en est à sa toute dernière production avec les participants des ateliers-théâtre du Double Signe. Après 14 ans, la jeune grand-maman avait envie d’explorer de nouveaux horizons. "C’est un choix pas facile à faire, mais la pièce m’amène là-dedans", observe celle qui mijotait sa décision depuis l’année dernière. "Ce que j’avais à donner au Double Signe, je l’ai donné."

Lentement la beauté raconte l’histoire d’un homme au mitan de sa vie qui va voir Les Trois Soeurs de Tchekhov, une oeuvre qui fera basculer son quotidien. "C’est une pièce remplie de thématiques, mais une qui me touche beaucoup, c’est comment l’art peut contribuer à l’épanouissement personnel", souligne Sylvie Potvin. Parmi les autres thématiques, celle de la synchronicité est aussi venue chercher les participants à l’atelier. La metteure en scène leur a demandé de prendre conscience, dans leur propre vie, des synchronicités, ces hasards chargés de sens qui viennent exercer une influence sur le cours d’une vie. "Le groupe est comme soudé par cet élément-là. Ça rapproche beaucoup les gens", considère la metteure en scène.

Vantant le texte magnifique créé par Michel Nadeau et un collectif de Québec, Sylvie Potvin considère que personne ne peut rester indifférent à cette oeuvre. "Je pense que le coup de coeur que j’ai eu, tout le monde va l’avoir", indique celle qui a effectué une importante recherche musicale pour soutenir sa mise en scène. Encore là, elle a choisi d’intégrer ses coups de coeur à la trame sonore.

Et d’ici samedi soir, moment de la dernière représentation de la pièce, Sylvie Potvin aura tous ses sens en éveil. "J’essaie d’avoir une ouverture. De goûter, de sentir, d’en profiter au maximum de tout ça."

Jusqu’au 10 juin à 20h
Au Théâtre Léonard-Saint-Laurent
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