À LA TOHU
Quand on dit Estelle Clareton et Sylvain Lafortune, on pense au duo chorégraphe/interprète de la pièce Monsieur. Quand on dit Victor Quijada, on pense à la fusion du breakdance, du classique et du contemporain. Mais si on ajoute le nom de Rénald Laurin, très réputé dans le milieu du clown, et qu’on précise que tout ce beau monde a contribué à la création du spectacle annuel de l’École nationale de cirque, on se dit que le mariage de ces talents avec les arts du cirque doit être bienheureux et on a hâte d’en goûter les fruits. Divisée en deux parties, la soirée met en scène tous les élèves de l’école pour valoriser le travail de ses 13 finissants. Faërie sonde les aspects mythiques et psychologiques de l’univers des fées tandis que Robinson nous invite à reconsidérer notre rapport à la nature et au monde. À noter que des filles s’illustrent cette année dans les numéros spectaculaires de sangles aériennes et de main à main, qui requièrent une grande force musculaire. Du 8 au 18 juin: www.tohu.ca.
AU FRINGE
Dans les mêmes dates, la compagnie montréalaise de danse-théâtre Le 3e oeil étudie la difficulté de se sentir Comme un homard dans un panier de crabes et d’affirmer son identité au sein de la masse. Tenon Mortaise propose quant à elle un théâtre chorégraphique sans paroles avec L’Insaisissable Mandarin, où se mêlent musique, danse, mime et projections. Théâtralisée et pleine d’humour, la pièce de Solid State pose un regard tendre et critique sur le milieu de la danse urbaine. Pas de deux nous invite à pénétrer l’intimité de cinq femmes chorégraphes dans Le sixième s’est envolé. Autre compagnie locale, Fâcheuse posture présente pour sa part Le corps a retrouvé son rythme, avec des musiciens sur scène. Info: www.montrealfringe.ca.
DANS VOTRE SALON
Interviewée par Judith Ouimet, Martine Époque raconte la fabuleuse histoire de la danse contemporaine à Montréal dans un documentaire autobiographique de la série Portraits-Danse. Aujourd’hui passionnée par les recherches qu’elle mène à l’UQAM sur un logiciel de traitement de geste, elle a créé dans les années 70 la pépinière de talents où ont germé les Édouard Lock, Ginette Laurin, Paul-André Fortier, Daniel Léveillé et autres Louise Bédard avant de pousser la création du Département de danse de l’UQAM et de l’Agora de la danse. Un documentaire simple et efficace, instructif et vivant, en vente au Service de l’audiovisuel de l’UQAM: 514 987-4406.
EN LABORATOIRE
Ça s’appelle Clash, ça comporte des Slash et des Click et ça n’a rien à voir avec l’informatique. C’est un grand projet qui vise à réunir chorégraphes, communauté artistique et public avec l’objectif d’approfondir et de renouveler la forme artistique. Mis en oeuvre par la chorégraphe Lynda Gaudreau, Clash proposera trois fois dans l’année des rencontres inusitées entre artistes, spécialistes en tout genre et public pour explorer des voies inattendues de la création et prendre le risque des rêves les plus fous. Ouvert à tous les artistes et à tous les passionnés. Info et dépôt des candidatures au www.lyndagaudreau.com/clash.