Vague de fond : Se jeter à l'eau
Scène

Vague de fond : Se jeter à l’eau

La pièce Vague de fond, présentée au Théâtre de l’Ancien Presbytère de Granby, promet de compter parmi les bons rendez-vous théâtre de l’été. Jasette au bout du fil avec le comédien Martin Gougeon, fondateur de la compagnie.

Interrompu au cours d’une répétition, Martin Gougeon se fait quand même fort loquace au bout du fil. Le comédien et fondateur du Théâtre de l’Ancien Presbytère semble emballé par le spectacle qu’il prépare avec ses collègues. "La pièce a quelque chose d’actuel. Elle ne tombe pas dans les clichés du théâtre d’été, lance-t-il. C’est très bien construit et très, très rythmé."

Versant habituellement dans la création, le Théâtre de l’Ancien Presbytère a choisi de monter, pour sa sixième saison, un texte qui existait déjà. Écrite par deux jeunes auteurs, Simon Boudreault et Jean-Guy Legault, la pièce Vague de fond raconte l’histoire de Nadia (Émilie Gauvin) qui, juste avant de dire "Oui, je le veux!", prend le mors aux dents et entraîne son futur époux (Martin Boisclair), sa demoiselle d’honneur (Mélissa Dion Des Landes) et le curé (Martin Gougeon) jusque dans le fond du fleuve. Coincés sous l’eau dans la voiture, ils se diront leurs quatre vérités.

La pièce est mise en scène par Frédéric Blanchette, qui a déjà joué pour le Théâtre de l’Ancien Presbytère et qui devient de plus en plus en vue dans la métropole. Il fera notamment la mise en scène de sa propre pièce, Périmètre, cet automne au Théâtre d’Aujourd’hui. "Il est pointu et fin dans ses interventions, considère Martin Gougeon. Ça nous amène à avoir un bon raffinement dans le jeu." La pièce offre aussi un défi intéressant à la scénographe Dominique Guindon qui, au moment de l’entrevue, travaillait à "décarcasser" une vieille voiture.

Comme son nom l’indique, le Théâtre de l’Ancien Presbytère est situé dans un ancien presbytère, celui de l’église Assomption à Granby. L’endroit peut accueillir un maximum de 75 spectateurs, ce qui lui confère un caractère intime et permet une proximité entre les spectateurs et les comédiens. "On n’a pas les moyens des grands théâtres, mais ça fait en sorte que l’équipe s’investit totalement", souligne Martin Gougeon.

La compagnie loue la salle de l’Ancien Presbytère durant la période estivale, et les artisans arrivent à se verser un cachet. "Les occasions ne sont pas si nombreuses de jouer", souligne Martin Gougeon, qui gagne sa vie en enseignant le théâtre, en enregistrant des voix pour la télé et en rédigeant des livres destinés aux animateurs de théâtre jeunesse. "Le métier, c’est beaucoup comme ça maintenant. On n’a pas le choix de créer notre job."

Du 29 juin au 26 août
Au Théâtre de l’Ancien Presbytère