Dominic Paquet : En famille
Le volubile Dominic Paquet trouve refuge dans la région de l’Outaouais pour fignoler son premier one man show, à raison de 21 représentations toutes en fougue et en bonne humeur! Tête-à-tête express avec le plaisantin.
C’est un petit comique que l’on a déjà aperçu à la télé, notamment aux émissions Chick’n Swell (SRC), CNM (TQS) ou encore Fun noir (TQS)… Il a aussi promené sa bouille de farceur dans différents grands événements de l’humour tels le Grand Rire et le Festival Juste pour rire. Il a même baladé sa voix à la radio pendant un certain temps. Mais voilà qu’à la jeune trentaine, le finissant de l’École nationale de l’humour, cuvée 1998, présente son premier show en Outaouais, après une première percée à Québec, à Montréal et dans les environs.
Dans son spectacle éponyme, Dominic Paquet reçoit dans un sous-sol de maison – décoré dans le style années 70, avec divan, tapis de poil, petit bar et vieux frigidaire – et y va de petites anecdotes sur la vie quotidienne, effleurant en passant des sujets tels le corps humain, les voitures, les jobs… Il consacre aussi une bonne partie de ses gags à son enfance. "Mon décor, ça fait familial, ça fait Noël, lorsque tu reçois la famille et que tout le monde se retrouve au sous-sol. Puis, bien, je crois que tout le monde est un peu nostalgique de son enfance; quand t’es jeune, puis que c’est le temps des Fêtes ou l’Halloween. Et des jouets aussi; je fais la comparaison un peu des jouets d’avant et d’aujourd’hui."
Sans traîner une galerie de personnages établis, Dominic Paquet fait plutôt figure de raconteur, alors que des personnages prennent vie dans l’action au fur et à mesure que ses anecdotes prennent forme. "J’installe toujours un stand up sur ce qui se passe. Par exemple, si je parle des "matantes qui aiment manger des sandwiches", je vais faire une matante qui est en train de manger une sandwich…" illustre-t-il, amusé.
Le seul personnage défini qui se montre le nez en costume est celui de Philippe, le petit nerveux qu’on a découvert à l’écran ou encore au Festival Juste pour rire de l’année dernière. "J’aime faire ce personnage. C’est comme un nerveux cool. Il est hyper nerveux, mais il pense qu’il l’a, l’affaire. Ça me fait rire de ceux qui agissent en cool, mais qui sont twits, qui se rendent pas compte de leur côté naïf, qui ne voient pas ce qui se passe autour, qui sont dans leur bulle… Je regarde la réaction du monde et souvent, il y a des "madames" qui se sentent mal, qui voudraient le prendre dans leurs bras. On dirait qu’elles disent "pauvre petit!" C’est drôle de voir ça", explique celui qui avait d’abord fait le choix de l’exclure du spectacle – n’étant pas adepte des personnages -, mais qui a décidé de l’intégrer, à la suite de demandes. "C’est que j’aime être moi-même sur scène. Mais je lui ai quand même écrit un petit numéro de cinq minutes, et il apparaît un peu par surprise", sourit-il.
Décrit comme un joueur "physique", le boute-en-train à mimiques essaie d’habiter le plus possible son espace, sans pour autant tomber dans la pièce de théâtre. "Je pense que c’est bien cartoon, mon humour. Sans être absurde, c’est beaucoup "joué". C’est un peu comme écouter un sitcom où tu vois des personnages qui viennent et qui sortent. C’est très grand public aussi, familial", conclut-il.
Les vendredis et samedis
Jusqu’au 9 septembre à 20h
À l’Auditorium du Collège de l’Outaouais
Voir calendrier Humour