P.-S. Ton chat est mort : Quand chat va mal…
Scène

P.-S. Ton chat est mort : Quand chat va mal…

P.-S. Ton chat est mort, la pièce présentée tout l’été à la Marjolaine, est défendue par une distribution en pleine forme.

De tous les théâtres de la région, la Marjolaine est sans doute celui qui a le plus de charme et d’âme. Quand on se retrouve entre les murs de la vieille grange, il est facile de laisser son esprit voguer à la rencontre de toutes ces performances de comédiens qui ont animé l’endroit au fil des ans. Les noms d’Antoine Durand, de Joël Marin et d’Isabelle Lemme s’ajoutent cet été à la riche histoire du théâtre, sorti de l’abandon il y a trois ans par Marc-André Coallier.

Dans le joli décor d’un loft montréalais (conçu par Richard Lacroix, assisté d’Éliane Fayad), le sort s’acharne sur Gaston (Antoine Durand) en ce soir du 31 décembre… Sa blonde, Catherine (Isabelle Lemme), le laisse alors qu’il vient de perdre son rôle dans un téléroman et qu’il a été mis à la porte de la distribution d’une pièce de théâtre. Sans compter qu’il s’est fait cambrioler à deux reprises au cours des dernières semaines. En plus, le voleur lui a volé la seule version du roman qu’il peinait à écrire. Quand Gaston tombera nez à nez avec ledit voleur, Tony (Joël Marin), qui s’est introduit chez lui pour une troisième fois, il pétera les plombs. Et c’est Tony qui en paiera le prix.

P.-S. Ton chat est mort n’échappe pas aux clichés inhérents au théâtre d’été. Quelques scènes font partie du rayon du déjà vu. Le personnage plutôt inhibé de Gaston se décoincera sous l’effet de la marijuana, une scène de bataille hilarante entre Gaston et Tony se déroule au ralenti… On ne va toutefois pas au théâtre d’été pour se casser la tête, mais plutôt pour se divertir. Et la pièce est dotée d’une couche de profondeur qui fait souvent défaut aux productions de théâtre estivales. Ainsi, à travers tous les malheurs qui s’acharnent sur lui, Gaston fera des choix qui lui permettront de mieux vivre sa vie. Et le passé de Tony fait place à une histoire à cent lieues des clichés, justement. Dans ce rôle, Joël Marin livre une performance comique étonnante. Antoine Durand se révèle aussi très juste dans son rôle de bon gars qui perd les pédales. On ne regrette qu’une seule chose: qu’Isabelle Lemme ne soit pas plus présente tant elle joue bien.

Bref, chapeautée par un petit drink au Piano rouge, où chantent en alternance Yanick Cloutier et Jean-François Beaupré – qui tient un petit rôle dans la pièce -, la soirée a de quoi figurer au palmarès des bons souvenirs de l’été 2006.

Du mercredi au samedi
Jusqu’au 19 août
Au Théâtre La Marjolaine
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