L'écho d'un peuple : Rayonnement
Scène

L’écho d’un peuple : Rayonnement

Le spectacle à grand déploiement L’écho d’un peuple de Francoscénie reprend le flambeau pour une troisième année, non sans difficulté, mais toujours avec cette même flamme dans l’oeil.

Joint au lendemain de la première de la saison, le directeur artistique Félix Saint-Denis est on ne peut plus enthousiaste quant à cette troisième édition de L’écho d’un peuple, qui retrace quatre siècles d’histoire française nord-américaine et ontarienne en 14 tableaux, du Nouveau Monde de Samuel de Champlain jusqu’au combat de l’Hôpital Montfort à Ottawa, soulignant la fierté des Franco-Ontariens et rendant hommage à ses artistes et artisans.

On a connu les difficultés financières de l’organisation, qui a bien failli mettre la clef dans la porte après la seconde édition. Mais avec son optimisme contagieux, elle a réussi à éponger une grande partie des problèmes, et le spectacle à proprement parler n’en a pas souffert. Le partenaire en éclairages Kloda Focus a notamment coupé sa facture de 40 % pour aider Francoscénie cette année, alors que ME Production lui a offert un rabais exceptionnel afin d’assurer la production de cette année. En pyrotechnie, Fiatlux a accepté de couper sa facture de 60 %, se faisant partenaire de la production plutôt que simple fournisseur comme lors des deux premières éditions.

Des quelque 253 comédiens – qui réunissent quatre générations – 80 % sont des anciennes et des anciens. "On fait un pas de plus vers la qualité de jeu cette année. À la première saison, tout est à faire, c’est l’apogée d’une création, on accouche; deuxième saison, il y avait des améliorations substantielles à apporter au spectacle et plusieurs nouveautés; une troisième saison, c’est vraiment l’occasion de consolider les acquis en ce qui concerne la qualité en général du spectacle."

Au nombre des nouveautés, notons que les costumes se sont affinés, notamment dans la scène des mineurs, et qu’une grande recherche en matière d’accessoires a aussi été poursuivie. L’équipe de Francoscénie a également envoyé une dizaine de ses collaborateurs bénévoles suivre un cours de pyrotechnie, afin de réaliser et d’améliorer les feux d’artifice de la production.

De plus, après l’exploit de la réplique en plus petit du navire Le Don de Dieu, qui vogue le long du lac artificiel, Francoscénie innove avec un autre élément de décor impressionnant: "Dans la deuxième partie du spectacle, une reproduction des fameux trains du Nord – locomotives qui ont amené les gens dans la ruée vers le Nord – apparaît."

Mais ce dont le directeur artistique est fier d’abord et avant tout, c’est de voir les collaborateurs et généreux bénévoles grandir dans l’aventure de L’écho. "On a des anciens, des anciennes de la troupe qui grandissent avec le spectacle et dans leur expertise. À titre d’exemple, la metteure en scène et régisseure Carole Myre a formé Isabelle Séguin comme régisseure adjointe, elle qui a été comédienne au cours des deux premières éditions et qui s’en va dans le domaine de la production. Et c’est ça, L’écho: une grande école de formation, que ce soit en danse, en pyrotechnie, en techniques de combat, en théâtre, en production… J’observe, depuis trois-quatre ans, des anciennes couturières qui sont devenues costumières, des pompiers qui sont devenus artificiers, des constructeurs qui sont devenus décorateurs. Des "patenteux" qui deviennent des concepteurs de décors, d’éclairages, d’effets… C’est ça, la beauté de l’affaire. Ça donne une valorisation de la fibre artistique chez les gens."

Mais l’aventure de L’écho d’un peuple ne se limite pas au spectacle en plein air, tient à rappeler le directeur. En effet, le parc de la Ferme Drouin s’anime de nombreuses activités, dans les heures précédant le spectacle. Il y a notamment le Cercle des conteurs de l’Est de l’Ontario, qui offre 45 minutes de Contes, légendes et chansons de la Nation, le sentier d’interprétation Sur la piste d’Étienne Brûlé, la tente Dans les coulisses de L’écho d’un peuple. Au mois d’août, l’activité L’écho de nos champs proposera un parcours de labyrinthe taillé dans un champ de maïs. Également, tous les samedis, le voyageur Christian Pilon, de l’aventure Destination Nor’Ouest, racontera, dans une conférence, les 100 jours de son périple.

Les jeudis, vendredis et samedis
Jusqu’au 19 août
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