Ecce Mundo : Le monde réinventé
Scène

Ecce Mundo : Le monde réinventé

Ecce Mundo vous guide dans un voyage en danse et en musique à travers le temps et les continents. Un voyage démesuré, à l’image des gens d’ici.

Pour sa septième année, la troupe de danse Les Farandoles vous présente Ecce Mundo. Elle vous offre un dépaysement assuré à travers une panoplie de danses et de musiques enchanteresses, des grands succès de notre histoire à la musique traditionnelle étrangère. Le tout à l’abri de l’augmentation du prix du pétrole. Ecce Mundo est un genre de music-hall régional digne des casinos de Las Vegas. Il est constitué d’une équipe de 40 personnes, dont 24 danseurs, 2 chanteurs, Sabrina Ferland et Jérôme Couture, et une trapéziste, tous réunis par leur passion pour la danse, la musique et les arts. Vous avez déjà assisté au spectacle? Madame Ariane Blackburn, directrice générale de l’école de danse et directrice artistique d’Ecce Mundo, mentionne que le spectacle se réinvente chaque année pour satisfaire autant le nouveau public que celui qui vient le voir pour la énième fois. "En fait, depuis sa première version en 2000, c’est 85 % du spectacle qui a changé. La musique reste la même, mais les chorégraphies et les costumes changent."

Ecce Mundo se révèle aussi un excellent moteur pour l’industrie touristique régionale. Depuis son lancement, plus de 100 000 personnes y ont assisté. "Le spectacle amène beaucoup de touristes de l’extérieur de la région, mentionne madame Blackburn. On est surpris de compter de 70 % à 75 % de touristes lors des représentations."

Cette revue musicale apporte aussi des retombées très positives sur le milieu culturel de la région. "Nos danseurs viennent presque exclusivement des écoles de danse de la région et majoritairement de l’école Les Farandoles. Toutefois, depuis quelque temps, des artistes d’un peu partout au Québec nous manifestent leur désir de venir travailler avec nous." Julie Lévesque et Marie-Ève Tremblay, deux jeunes danseuses d’Ecce Mundo issues de l’école Les Farandoles, mentionnent: "Pour nous, c’est un rêve et non un travail. Quand on était petites, on regardait Paris Folies et on rêvait d’y participer un jour; aujourd’hui, on fait partie d’Ecce Mundo. Cette expérience nous apprend le métier de la scène professionnelle et elle nous a permis de développer une grande polyvalence." Depuis ses débuts, Les Farandoles a vu évoluer pas moins de 20 000 élèves en danse un peu partout dans la région. D’ailleurs, l’école fêtera ses 40 ans cet automne, les 5 et 6 octobre, lors d’un mégaspectacle. "L’école Les Farandoles s’est inscrite comme un acteur important pour l’activité culturelle régionale, raconte la directrice, et on veut faire une rétrospective au goût du jour." On peut s’attendre à des orchestres invités, encore à confirmer, à des surprises, à de la danse et surtout à du plaisir pour toute la famille à prix populaire. Cet été, à l’achat de deux billets pour adultes, vous obtenez un billet pour enfant gratuit. Pour plus d’information, visitez le www.eccemundo.com. (Isabelle Desbiens)

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Critique

Tout au long du spectacle, on nous éblouit avec des costumes fastueux qui contribue à la qualité des numéros.
photo: Michel Ricard

Bienvenue dans le monde du toc et du clinquant… assumé! Ce n’est pas pour rien qu’Ecce Mundo se targue d’être digne de Las Vegas: l’ambiance de casino y est tellement présente que l’on se surprend de ne pas entendre les machines à sous se faire tordre le bras lors de l’entracte. Tout est là pour en mettre plein la vue, et franchement, on y arrive. Les jeunes corps musculeux et sveltes des danseurs, leurs gestes envoûtants, les costumes fastueux et éblouissants… On ne lésine pas sur le spectaculaire!

Si les décors ne sont pas toujours aussi brillants qu’ils le seraient à Vegas, il faut admettre que tout le reste y est. Les prouesses sont nombreuses pendant le spectacle, mais ce qu’il y a de plus remarquable et de plus surprenant, c’est la polyvalence des danseurs, en particulier de certains danseurs vedettes.

Quand enfin les artistes requièrent la participation du public pour les incontournables gesticulations de YMCA, la foule se lève avec un plaisir évident. On se trémousse le popotin, on s’amuse – on est là pour ça! Et c’est avec beaucoup de regret qu’on se rassoit, déçu de ne pas pouvoir participer plus longtemps.

Bien sûr, tous les numéros ne sont pas aussi forts, quelques-uns étant plus frappants que d’autres. C’est le cas du superbe french cancan, le changement d’éclairage étant particulièrement judicieux à ce moment, mais aussi du combat entre claquettes et flamenco, qui coupe littéralement le souffle. Et que dire du numéro de baladi qui, d’entrée de jeu, donne le ton au spectacle, ou du numéro de trapèze qui provoque quelques frissons. Quant aux enchaînements, ils tiennent soit du miracle, soit de la prestidigitation. Dans tous les cas, les accessoires et les costumes sont bien utilisés, donnant au show cette touche de magie qu’on accepte volontiers. (Jean-François Caron)