Stomp : Rythmes du monde
Stomp met en scène huit artistes qui s’amusent à créer des rythmes avec tout ce qui leur tombe sous la main. Au tour de Montréal de danser sur leurs symphonies percussives, qui ont résonné dans des centaines de villes depuis plus d’une décennie.
"Des briquets, des poubelles, des balais, ou encore des tuyaux." Michelle Smith, performeuse dans Stomp depuis six mois, énumère les instruments qu’elle utilise sur scène. Rien de conventionnel n’y figure. À vrai dire, il n’y a pas grand-chose d’habituel dans Stomp. Plus qu’un show de percussions, certains en parlent comme d’un "théâtre physique".
Pour l’artiste native de Brooklyn, décrire le concept n’est jamais simple. "Sans mélodies ni chansons, la facette musicale du spectacle reste néanmoins très importante. Du même coup, les artistes sur scène jouent tous un personnage, mais ce n’est pas du théâtre, poursuit-elle, il n’y a pas vraiment d’histoire." Danse, théâtre ou musique, le bagage bigarré des performeurs de Stomp est significatif. Smith, elle-même danseuse professionnelle, en conclut que "l’important, c’est le mouvement. Il faut savoir bouger; à partir du mouvement, on obtient du rythme".
RACINES "STREET"
Un rythme qui voyage et bat fort depuis 15 ans. Simultanément, quatre compagnies présentent ce spectacle en tournée: une nord-américaine, une européenne et deux permanentes, à Londres et à New York.
Stomp est né de la complicité de deux Britanniques, Luke Cresswell, percussionniste autodidacte, et Steve McNicholas, comédien, musicien et auteur. En 1981, la troupe de rue Pookiesnackenburger de Brighton, ville grouillante d’Angleterre, donne lieu à leur première rencontre professionnelle. De multiples collaborations musicales et théâtrales s’ensuivent. En 1991, les deux hommes présentent Stomp pour la première fois au célèbre Festival Fringe d’Édimbourg. Depuis, leur percutante création génère des coups de coeur sur tous les continents, visitant les scènes des plus grands théâtres.
IMPACT UNIVERSEL
Stomp n’a pas de message précis à livrer. "Pas de politique, pas de partisannerie, c’est du pur divertissement et c’est accessible à tous", soutient Michelle Smith. L’accessibilité, voilà le mot-clé. C’est, selon l’artiste, un facteur déterminant du succès international de Stomp. "Les gens nous voient faire de la musique avec des objets de tous les jours. Ça donne envie de regarder le quotidien différemment. C’est absolument universel comme langage."
Smith insiste sur l’importance du contact avec les spectateurs. "Le quart du spectacle est laissé à l’improvisation, à la magie du moment. Nous voyons la salle comme une grande pièce sans frontière entre le public et la scène. L’auditoire est souvent convié à battre la mesure."
À vous de jouer!
Jusqu’au 20 août
Au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts
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