Adieu beauté, la comédie des horreurs : Beauté déchue
Scène

Adieu beauté, la comédie des horreurs : Beauté déchue

Il n’arrive pas souvent qu’on ait deux chances de faire une bonne première impression. C’est pourtant ce qui attend le Théâtre de la dernière minute, qui récidive avec Adieu beauté.

Vous vous en souviendrez peut-être, au début du mois de février dernier, nous avions annoncé la production étudiante Adieu beauté, la comédie des horreurs. La pièce avait alors été présentée à guichets fermés pendant trois soirs, certains aspirants spectateurs devant même rebrousser chemin, la salle comble ne leur permettant pas d’assister au spectacle.

Devant l’intérêt généralisé, et encouragés par les Têtes heureuses, les maîtres d’oeuvre de cette pièce qui s’était attiré des critiques dithyrambiques ont décidé de récidiver. Cette fois, c’est en tant que professionnelle que la troupe naissante du Théâtre de la dernière minute présente sa pièce, avec quelques petits changements.

Ainsi, la disposition de la salle permettra à un plus grand nombre de spectateurs de profiter du spectacle. Surtout, changement on ne peut plus important, le personnage de Jolicoeur, interprété à l’origine par Dominique Côté, sera cette fois incarné par Marie-Ève Lemire, qui se joindra à Isabelle Boivin, Sébastien Bouchard et Alexandre Larouche.

Le texte de François Archambault, mis en scène par Émilie Gilbert-Gagnon, s’intéresse au culte de la beauté, interrogeant au passage l’effet des médias sur le déroulement d’événements fâcheux comme les prises d’otage. Deux terroristes ayant fondé le Front international de libération des personnes esthétiquement défavorisées (FILPED) enlèvent une nymphette – élue Miss Laval 2006 grâce à un numéro de claquette – dans le but de faire un pied de nez à tous les bellâtres du monde. Pour le gérant de Miss Laval, c’est le coup du siècle. Il profite largement de la publicité apportée par ce "tragique" événement.

Cherchant à expérimenter ce que le cirque peut apporter au théâtre, la mise en scène tend à intensifier la farce, rendant le texte peut-être moins frappant sur le coup, sans toutefois étouffer son pouvoir de questionnement.

Pour les trois représentations prévues, des représentants des écoles de la région seront invités à assister au spectacle. La troupe naissante croit en l’intérêt que peut représenter une telle pièce pour la jeunesse, stimulant une réflexion intéressante autour de l’importance accordée à la beauté dans nos vies, ainsi qu’à la nécessité de se sentir bien dans sa peau. Un clin d’oeil qui pourrait bien faire réfléchir plusieurs de nos adolescents, tout en les faisant sourire…

Les 5, 6 et 7 septembre
Au Petit Théâtre de l’UQAC
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