Aux Hommes de bonne volonté : Portrait
Scène

Aux Hommes de bonne volonté : Portrait

S’il n’avait certes pas soulevé grand enthousiasme lors de sa création, en 1993, au Théâtre de Quat’Sous, ce texte du dramaturge québécois Jean-François Caron (coauteur de Cabaret neiges noires, notamment) avait toutefois reçu un accueil beaucoup plus chaleureux lors de la présentation, à l’occasion du Carrefour international de théâtre 1997, de la production du Théâtre Sirocco, de France, mise en scène par Anita Picchiarini. Nous sommes maintenant curieux de découvrir la vision qu’en proposera Gill Champagne, à qui cette pièce semble tenir particulièrement à coeur, alors qu’à titre de directeur artistique, il l’a choisie pour lancer sa saison, tandis que, comme créateur, il a voulu en assurer lui-même la mise en scène. À ce sujet, nous savons pour l’instant qu’avec la collaboration de son complice de longue date, le scénographe Jean Hazel, il a, entre autres, imaginé un dispositif qui, en plaçant la scène parmi les spectateurs, fera de ces derniers des témoins privilégiés de cette singulière lecture de testament. Car Aux hommes de bonne volonté se présente comme l’ultime prise de parole, au moyen de 16 pages aussi maladroitement rédigées qu’impitoyablement efficaces, d’un garçon de 14 ans mort du sida. Des mots qui, non sans heurt, atteindront leur objectif: secouer ses proches dans leur apathie, leur renoncement, réveiller leurs rêves, leurs désirs, pour, ultimement, leur déclarer son amour. Avec Jean-François Gaudet, Valérie Laroche, Roland Lepage, Lucien Ratio, Nicolas-Frank Vachon et Denise Verville.