Le Théâtre de la Banquette arrière : Cérémonie mortuaire
Le Théâtre de la Banquette arrière présente à La Licorne La Fête sauvage de Mathieu Gosselin. Une pièce qui rappelle que la mort fait partie de la vie. Que la fête commence!
Un groupe d’amis se réunit afin d’enterrer les cendres de Frank, deux mois après son suicide. Guirlandes et banderoles, la journée a toutes les allures d’une fête. "Une fête avec des forces libératrices", explique Mathieu Gosselin, pour qui la mort est le meilleur prétexte pour parler de la vie.
Diplômé du Conservatoire d’art dramatique cuvée 2001, Gosselin a notamment interprété Casanova dans Venise-en-Québec d’Olivier Choinière. Auteur de deux textes présentés au Festival du jamais lu (La Fin du toit et Novembres), il a également participé à l’écriture de Persée avec le Théâtre de la Pire Espèce. Gosselin signe avec La Fête sauvage sa première création professionnelle solo.
L’acteur et auteur de 28 ans a décidément de quoi fêter. La mise en scène de sa pièce est assurée par Claude Poissant. Pas mal pour un début de carrière. "C’est un heureux hasard. J’ai demandé à Poissant, raconte-t-il, et il a accepté sans même avoir lu le texte!"
Mathieu Gosselin est d’ailleurs fasciné par l’agitation autour de sa création. "La scénographie (Mathieu Giguère), les costumes (Marc Sénécal), la musique (Éric Goulet). Tous ces gens s’inspirent de mes mots. C’est particulier comme expérience." Impressionné, mais aucunement stressé. "Quand j’ai laissé mon texte, j’ai accepté que d’autres y apportent leur vison. J’ai confiance, même si je sais qu’il y aura de petites imperfections."
UN AIR DE FAMILLE
Parole généreuse, sourire convivial et allures de bon vivant, Mathieu Gosselin est néanmoins obsédé par la mort. "Tous les textes que j’ai écrits jusqu’à maintenant traitent de la mort." Il faut dire que le jeune homme vient d’une famille qui dissimule cinq générations d’embaumeurs. "C’est probablement dans mon sang, mais ça n’a rien à voir avec la série américaine Six Feet Under, assure-t-il en riant. La mort m’a toujours fasciné. Elle peut être une fête, une véritable libération."
À l’avant-plan de cette fête sauvage: la vie. L’auteur insiste: "Je n’ai pas voulu dramatiser. C’est cru comme univers, mais c’est typique du quotidien. C’est une histoire de survie et de recherche du bonheur."
Du 12 septembre au 7 octobre
Au Théâtre La Licorne
Voir calendrier Théâtre