Le Théâtre de l’Avant-Pays : Nuit magique
Le Théâtre de l’Avant-Pays propose L’Armoire, un spectacle destiné à transporter les enfants au coeur du voyage et du rêve.
La compagnie de théâtre de marionnettes de l’Avant-Pays célèbre cette année ses 30 ans d’existence. Depuis le début de l’aventure, elle se donne pour mission d’explorer la relation entre la marionnette, le marionnettiste et le jeu de l’acteur. Ainsi sont nés de multiples processus de création qui permettent à la marionnette de se retrouver au coeur même de la dynamique d’un spectacle. Pour L’Armoire, sa 30e production, l’équipe de l’Avant-Pays s’est lancée, avec l’auteur Pascal Brullemans (Hippocampe, Les Mystères de Quat’sous), dans un tout nouveau périple.
"ÉCRIRE VIVANT"
C’est le nom que Pascal Brullemans et Éric Jean – aujourd’hui directeur artistique du Quat’sous – ont donné à l’originale méthode qu’ils ont inventée. Le principe? Écrire et scénariser un texte à partir de séances d’improvisation, dans lesquelles les comédiens peuvent être dirigés ou non. C’est Dominic Anctil, marionnettiste au Théâtre de l’Avant-Pays, qui a demandé à Brullemans d’intégrer la technique "Écrire vivant" à la création d’un spectacle de marionnettes. "Dominic et Pascal savaient que la pièce s’appellerait L’Armoire. On voulait parler de voyage, d’injustices dans le monde des enfants, mais on ne savait pas du tout où on s’en irait", explique le metteur en scène Michel P. Ranger.
Tranquillement assis devant les improvisateurs qui s’en donnaient à coeur joie, l’auteur, le metteur en scène, le sonorisateur et le scénographe ont écouté et pris des notes pour conserver les idées, les thèmes, les images ou les sons qui les inspiraient. En tout temps, ces derniers pouvaient intervenir auprès des comédiens, leur faire des propositions. "Ce qui m’intéressait dans cette partie du travail, c’était les images qui étaient créées. Une belle image entre la marionnette et son manipulateur, c’est un moment qui vaut mille mots, où quelque chose de sacré se passe", explique Michel P. Ranger. Après 30 heures d’improvisation, l’auteur et le metteur en scène ont convergé vers un point, défini une histoire. "Le texte continuait à se créer, mais le spectacle existait", dit le metteur en scène. Au bout de 60 heures de plaisir et de dur labeur, la pièce était écrite.
LES PORTES DU PASSÉ
Résultat? Les marionnettistes-interprètes (Dominic Anctil, Sasha Samar, Isabelle Lamontagne et Sylvie de Morais-Nogueira) nous entraînent dans la vie de Céleste, une petite fille qui vient d’apprendre que ses parents ont l’intention de déménager, de retourner vivre dans leur pays d’origine. Pour calmer la colère de la fillette, son père lui remet une clé destinée à ouvrir les portes d’une armoire dans laquelle sommeille un passé oublié. Lorsque s’ouvre le meuble fantastique, un univers rempli de magie, de souvenirs et de drôles de créatures prend vie. Céleste décide alors de partir en quête de ses sources aux couleurs orientales. Chose certaine, les marionnettes d’inspiration javanaise du scénographe Patrick Martel ne manqueront pas de dépayser petits et grands!
Du 27 septembre au 15 octobre
À la Maison Théâtre
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