Les Ceuzes-là : Quatre bouches valent mieux qu'une
Scène

Les Ceuzes-là : Quatre bouches valent mieux qu’une

Pour les Ceuzes-là, le conte se vit en gang. Le collectif raconte ses histoires à quatre voix et la musique fait partie intégrante de tous ses spectacles.

Originaires des Cantons-de-l’Est, les Ceuzes-là sèment leurs contes à tout vent depuis déjà huit ans. Ayant perdu récemment deux membres, ils continuent de conter en quatuor. "On le fait pour le plaisir du collectif, du partage", souligne l’un des Ceuzes-là, Éric Jacques. "On est toujours sur scène, les quatre, et on se passe le flambeau."

Si le groupe a vu le jour, c’est d’abord dans une envie de faire venir des événements traditionnels dans la région des Cantons-de-l’Est. Le groupe a décidé de partir le bal de ces événements, croyant qu’il n’aurait qu’une seule prestation à donner. "Finalement, les gens ont tellement aimé notre spectacle qu’ils voulaient nous revoir", raconte Éric Jacques.

Au festival Les jours sont contés, le groupe présente un nouveau spectacle intitulé Contes vicieux et autres petites vertus. L’histoire nous plonge dans un village où les habitants se débarrassent des personnes âgées quand elles n’arrivent plus à rendre des services physiques. Ne pouvant se résoudre à pousser son père en bas de la falaise, un des protagonistes décide de le garder dans une grotte. Lorsque des fléaux s’abattent sur le village, le fils va demander conseil à son père. Sa sagesse permet de trouver des solutions, mais c’est le fils qui passe pour un héros.

S’intéressant donc au rôle des personnes âgées dans la société, le conte est puisé dans le répertoire traditionnel. Comme la plupart des conteurs, les Ceuzes-là fouinent un peu partout pour déterrer des histoires qu’ils remodèlent à leur façon. Au moins le tiers de leur spectacle est consacré à la musique. Tous musiciens, les Ceuzes-là adorent chanter et enjolivent leur prestation des sonorités du violon, du banjo, de la mandoline, de la guitare, du tapage de pied et même du didjeridou. "C’est bien de ponctuer le conte de musique pour alléger la soirée", observe Éric Jacques.

Prof de théâtre, amateur de jazz et d’art contemporain, Éric Jacques ne consomme pas que de la culture traditionnelle, mais se dit fasciné par la puissance du conte. "Ça captive l’auditoire d’une façon hallucinante, observe-t-il. Et non seulement ça captive, mais ça porte des messages très forts. Y’a beaucoup de sagesse dans les contes. Ça nous plonge dans le vrai: un homme ou une femme, une voix, une bouche. […] Je trouve ça très beau à tous les points de vue, autant pour le message que pour le côté authentique."

Le 19 octobre à 19h
Au Manoir aux mystères

Le 21 octobre à 19h
Au bar Loubards

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