Les Nouveaux Compagnons : Un éclairage de 1930
Les Nouveaux Compagnons poursuivent leurs représentations d’Une petite main qui se place, un texte de Sacha Guitry qu’ils ont délibérément choisi de ne pas actualiser.
Écrite en 1922, Une petite main qui se place s’articule autour d’un bourgeois (Maxime Gagnon) qui a décidé de se remettre à la médecine. Celui-ci reçoit la visite d’un ami (Louis Carle), qui, en plus de se moquer de son changement de profession, s’éprend de sa femme (Nathalie Martin). Sur une toile des années 30 se dessine alors un drôle de triangle amoureux.
"Je n’avais pas du tout l’intention d’actualiser le texte en 2006. Je voulais vraiment le jouer avec l’ironie et l’humour de cette époque-là. Si on veut appeler ça des clichés, appelons ça des clichés. Mais, c’était comme ça que je le voulais. Dans son contexte de base, il est très, très humoristique comme ça. L’histoire est bien ficelée. Et c’est très spirituel", explique la metteure en scène Carolle Lafrance, qui se délecte du texte de Guitry. Seules quelques connotations régionales ont été supprimées. "Et ça, ça m’a fait de quoi, mais je n’avais pas le choix!" clame-t-elle avec tristesse.
Avec l’auteur français (1885-1957), les préliminaires n’existent pas. Exit les enrobages; on va droit au but! "Guitry écrivait toujours ses textes comme ça. Il n’avait pas le temps d’étirer la sauce pour que ça dure quatre heures, car il n’en avait que deux. (rires) Moi, c’est ce qui m’a plu, cette précipitation dans les faits", poursuit la dame de théâtre. Femme d’action, elle avoue d’ailleurs avoir utilisé la même recette avec ses huit comédiens. "Il n’était pas question de faire grandes discussions à l’entour de ce gars-là et de son texte non plus." L’objectif était de jouer, tout simplement.
Jusqu’au 11 novembre à 20h
À la salle Anaïs-Allard-Rousseau
Voir calendrier Théâtre