Théâtre de la Dame de Coeur : Grandeur nature
Le Théâtre de la Dame de Coeur s’arrête à Sherbrooke pour présenter Harmonie, le fameux spectacle créé pour l’Exposition universelle d’Aichi au Japon.
Élise Giguère
La renommée du Théâtre de la Dame de Coeur dépasse largement les frontières du Québec. Les Japonais sont même venus chercher la troupe d’Upton afin de monter un spectacle familial à grand déploiement dans le cadre de leur exposition universelle.
Harmonie, la coproduction qui découle de ce travail, est inspirée d’un conte moderne japonais. L’histoire est celle de Shin, un enfant-médecin qui vole au secours des animaux victimes du dérèglement des écosystèmes. Devant l’ampleur de la tâche, Shin se décourage et décide de cesser ses activités. Jusqu’au jour où il comprend que c’est par une succession de petits gestes qu’on peut parvenir à protéger la Terre.
Les enfants dans la salle sont appelés à intervenir à un moment-clé du spectacle. "Ce n’est pas un moment très long, mais il a beaucoup d’impact sur le plan émotionnel, car les héros sur scène sont dans de grandes difficultés. C’est vraiment la salle qui leur redonne de l’énergie", lance le fondateur et directeur artistique du Théâtre de la Dame de Coeur, Richard Blackburn. "Que ce soit au Japon, au Mexique ou ici au Québec, c’est un pur délice, cet échange-là avec les enfants."
Amorcée en 2003, la création d’Harmonie s’est accomplie en français et en japonais, les créateurs arrivant à se comprendre par l’entremise d’une traductrice. "On n’a jamais travaillé en anglais!" s’exclame Richard Blackburn. "Ça a été une magnifique aventure." Plusieurs voyages ont été nécessaires pour mettre le spectacle sur pied, les équipes se voyant tantôt au Québec, tantôt au pays du soleil levant et parfois à mi-chemin, à Vancouver. Pour en rappeler l’origine, une toute petite scène en japonais a été conservée dans la production, qui a également été traduite en espagnol pour un festival au Mexique.
Technologiquement parlant, Harmonie est sans doute la production la plus audacieuse de la Dame de Coeur. "Le multimédia est extrêmement important dans ce spectacle", observe le directeur artistique. Shin voyage entre autres sur un immense pélican dont les ailes de 50 pieds sont formées par des écrans géants manipulés. Et il ne s’agit pas ici d’une invention japonaise, mais bien du résultat des recherches toujours plus poussées de l’équipe du Théâtre de la Dame de Coeur.
Fondée il y a 30 ans, la compagnie a donc su acquérir des lettres de noblesse qui lui permettent de rayonner sur la planète. "C’est vraiment un travail de persévérance. On est fiers de nos équipes et de l’expertise développée", conclut Richard Blackburn.
Le 12 décembre à 19h30
À la salle Maurice-O’Bready
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