L'année d'Évelyne de la Chenelière : L'année 2006 d'Évelyne de la Chenelière
Scène

L’année d’Évelyne de la Chenelière : L’année 2006 d’Évelyne de la Chenelière

Auteure dramatique prolifique et comédienne, Évelyne de la Chenelière n’a pas chômé depuis janvier dernier… Pour la jeune maman de 31 ans, l’année a commencé avec un grand événement théâtral: la présentation à l’Usine C du spectacle Tout comme elle, d’après l’oeuvre de Louise Dupré et mis en scène par Brigitte Haentjens. "Comme interprète, ça a été une immense aventure. J’avais conscience de participer à quelque chose de grand, de par la réunion sur scène de 50 comédiennes. Cette expérience a jalonné mon année 2006. J’étais teintée de cette force-là, tout en étant dans la joie anticipée de reprendre le spectacle (également présenté à Québec et à Ottawa)", affirme-t-elle.

L’année qui s’achève a fait la part belle à plusieurs pièces d’Évelyne de la Chenelière qui, dans ses oeuvres, se laisse aller à une observation méticuleuse de la nature humaine. Parmi ses créations, Désordre public – résultat d’une démarche expérimentale précédemment amorcée avec le regretté Jean-Pierre Ronfard – a vu le jour sur les planches de l’Espace Go, fin avril. Peu de temps après, l’auteure s’envolait en direction de Londres pour assister aux répétitions de sa pièce Des fraises en janvier, présentée en août à Édimbourg. "Ce qui m’a le plus marquée, ce n’est pas tant de voir les comédiens sur scène, mais de découvrir qu’au bout du compte, les acteurs ont tous les mêmes questionnements, les mêmes rapports entre eux, les mêmes façons de prendre une bière ensemble après le spectacle!" lance-t-elle. Si la pièce L’Éblouissement du chevreuil – récemment montée au Théâtre d’Aujourd’hui – a reçu un accueil mitigé de la part de la critique, l’auteure était très contente du résultat. "J’avais envie de ce genre d’objet-là, moins linéaire et plus impressionniste", dit la jeune femme. Puis elle enchaîne: "Pour mon plus grand bonheur, 2006 a été une année équilibrée entre l’écriture et le jeu. Je me rends compte que j’ai vraiment besoin des deux. L’écriture est un acte solitaire et anarchique sur le plan des horaires. À l’inverse, il y a quelque chose de très structuré dans le métier d’interprète. Ça repose un peu l’esprit."

Outre la culture et les arts, quel est l’événement qui a le plus touché Évelyne de la Chenelière en 2006? "Ce qui s’est passé au Liban cet été m’a énormément affectée. On vit dans la violence, mais cette fois-ci, j’ai été une plus grande éponge. Je ne suis pas capable de suivre l’actualité de façon continue, car ça prend tout l’espace dans ma tête. Je manque d’imperméabilité", souligne-t-elle.

FEMME DE LETTRES

Durant la dernière année, Évelyne de la Chenelière s’est également attelée à la préparation d’un livre comprenant deux de ses pièces, soit Désordre public et Nicht, retour Mademoiselle. Ces textes lui ont d’ailleurs valu le Prix littéraire du Gouverneur général 2006, dans la catégorie Théâtre de langue française. "Qu’une reconnaissance de mon travail soit faite en fonction d’un objet littéraire, au-delà de la transposition sur scène, me touche énormément. La littérature est quelque chose qui m’aide à vivre", confie-t-elle.

COUP DE COEUR

L’annonce de la reconstruction du Théâtre du Quat’Sous.

COUP DE GUEULE

L’élection de Stephen Harper comme premier ministre du Canada.