Les Contes urbains : Buffet garni
Scène

Les Contes urbains : Buffet garni

Les Contes urbains 2006, un florilège pour le moins hétéroclite.

Une soirée de Contes urbains, c’est comme un buffet de Noël où trôneraient le pire et le meilleur, le froid et le chaud, l’aigre et le doux. L’édition 2006 n’échappe pas à la règle. Inégale, mais toujours divertissante, la soirée, supervisée par Stéphane Jacques et fort agréablement mise en musique par Éric Asswad, enfile sept récits aux registres les plus divers.

Certains auteurs, fidèles à la tradition, placent au coeur de leur conte une percutante légende urbaine: Gary Boudreault fait la lumière sur un trafic d’organes un peu particulier (Foie de boss), Yvan Bienvenue révèle les détails d’un surprenant changement de sexe (André Gélinas, Angéline et moi) et Urbain Desbois traite, un peu malhabilement, de brutalité policière (On était en patrouille). D’autres tentent de renouveler le genre: Biz aborde le jeu compulsif dans un rap rudement bien tourné (Les jeux sont faits) et Michel Garneau s’engage dans une fable au lyrisme presque déplacé (Nap Noël).

Les deux derniers contes de la soirée sont nettement supérieurs aux autres. Avec La Grande Guignolée des médias, Jean-François Mercier s’interroge sur la générosité d’une manière politiquement très incorrecte. Le comédien Antoine Bertrand endosse le plaidoyer avec conviction. Avec L’Oiseau rare, Yvan Bienvenue rend, dans sa langue du dimanche, un magnifique hommage à Dédé Fortin. Dans la bouche du musicien Charles Imbeau, qui a bien connu le chanteur des Colocs, les mots sonnent on ne peut plus vrai.

Jusqu’au 18 décembre
Au Théâtre La Licorne
Voir calendrier Théâtre