Michel Lauzière : Homme à tout faire
Scène

Michel Lauzière : Homme à tout faire

Michel Lauzière, après avoir rodé son spectacle au Théâtre Belcourt, amorcera sa première vraie tournée officielle au Québec

L’humour de Michel Lauzière est universel. Un homme qui porte une combinaison remplie de klaxons et qui joue une pièce connue en se tortillant, voilà un numéro qui peut être apprécié autant par un Japonais qu’un Allemand. Depuis près de 20 ans, l’humoriste-inventeur-musicien-fantaisiste parcourt donc la planète pour la faire crouler de rire. Le jour où il a dû se rendre à Québec au lendemain d’un retour de Singapour, il s’est rendu compte qu’il devait faire des choix. "Ce n’est pas honnête d’inviter des gens à un spectacle et d’arriver tout "poqué"!" explique-t-il.

Curieusement, c’est son passage au Late Show, de David Letterman, en février, qui a suscité une demande pour une tournée au Québec. Et Lauzière s’en réjouit: "Il y a quelque chose de particulier et de toujours excitant à faire un spectacle dans ma province, dans mon coin de pays. C’est une chose qui me tenait à coeur."

Sur scène, il présentera plusieurs numéros inédits et des incontournables. Le tout offert dans un emballage renouvelé, comprenant un écran de six pieds sur huit pieds, dont il se sert pour dévoiler les dessous de certains trucs ou encore pour interagir avec l’image.

Michel Lauzière avoue que la partie bricolage de son travail l’allume particulièrement. "Mes numéros, je les conçois et je les fabrique." Il a même appris à se servir d’une machine à coudre pour concevoir sa fameuse combinaison de klaxons. Quand on lui demande d’où il tire toutes ses idées farfelues, il répond qu’il aimerait bien le savoir. "Je prendrais la recette!" Toutefois, plusieurs de ses numéros sont nés alors qu’il réussissait à changer la tonalité d’un bruit créé par un objet quelconque.

Avant son spectacle, Michel Lauzière installe lui-même les nombreux accessoires requis pour ses numéros. "J’aime le côté zen qui entoure la préparation." Il lui faut d’ailleurs être dans une bonne disposition d’esprit pour commencer son spectacle. "Je prends beaucoup de risques! Certains numéros sont toujours à recommencer." Il nous parle alors du changement de costume le plus rapide au monde, où il plonge littéralement dans un costume, une perruque et un nez de clown. Un quart de pouce trop loin et le numéro est raté. "C’est très rare, mais j’ai toujours un plan B si ça ne fonctionne pas comme prévu!"

Les 22 et 23 décembre
Au Théâtre Belcourt
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